Cannes, en plein effort de relance après l’annulation des salons et du Festival de cinéma, enregistre néanmoins « une très bonne nouvelle », avec un bond des réservations des yachts et bateaux de plaisance, a annoncé lundi le maire LR David Lisnard.
« On a des demandes intenses de réservations dans nos ports », a-t-il précisé lors d’un point presse consacré à l’annonce d’une enveloppe de 13,4 millions d’euros pour la relance de la destination « sinistrée », avec « zéro activité » au Palais des festivals jusqu’en septembre. »
On a 553 anneaux à Port Canto et du 1er juin au 26 août, il ne reste que deux postes libres. Bien sûr, certains vont peut-être annuler mais on a un nombre incalculable d’appels », a renchéri le directeur mer et littoral de la mairie Georges Montanella. Eric Barrat, son collègue de la Chambre de commerce et d’industrie, délégataire du Vieux Port, enregistre « une hausse de 30% sur les demandes d’estivage par rapport à d’habitude ». « On a tendance à accepter plus de réservations longues alors qu’on ne les aurait pas prises en temps normal », dit-il.
Être « rigoureux mais pas absurde »
Les demandes émanent à 95% de pavillons étrangers soumis à une déclaration médico-sanitaire préalable, et ça ne compense pas l’absence des croisiéristes et de l’événementiel qui a libéré le Quai d’honneur et le Quai du large aux superyachts. Si tout va bien, c’est aussi de la plaisance que devrait venir la reprise au Palais, avec le tout premier salon professionnel d’après crise, le Yachting Festival, prévu du 8 au 13 septembre.
D’ici là, Cannes va mener une intense campagne de promotion pour inviter la clientèle française à venir l’été : 5 000 séjours à l’hôtel vont être proposées avec une formule de quatre nuits pour le prix de trois, ainsi que des expositions hors les murs, et un spectacle de drones en septembre. « On pourra vivre Cannes en haute saison comme si c’était la basse saison », assure David Lisnard.
« Des aides, il en faut, mais rien ne remplace un client », ajoute-t-il, appelant les pouvoirs publics à être « rigoureux mais pas absurde » en matière de réglementation sanitaire. « Exiger qu’on ne puisse pas manger au restaurant à la même table que ses amis ou sa famille qu’on voit chez soi, ça n’a pas de sens ! »
LQ/AFP