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Cancer de la prostate : l’alternative du traitement par ultrasons


Cette technique non invasive a également l'avantage d'engendrer peu d'effets secondaires gênants pour le patient. (illustration AFP)

Entre un suivi médical anxiogène et une opération aux effets secondaires souvent lourds, une troisième voie se dessine pour certains malades du cancer de la prostate : l’utilisation des ultrasons sur une partie seulement de la glande malade.

C’est la conclusion d’une étude, promue par l’Association française d’urologie (AFU) et récemment publiée dans la revue de référence European Urology. Sur un échantillon, statistiquement significatif, de 111 malades, 89% étaient toujours en vie au bout de deux ans « sans traitement radical », ont expliqué jeudi les auteurs de l’étude. Et ceci avec peu de ces effets secondaires qui dissuadent souvent les patients, confrontés à cette maladie à évolution très lente, de se faire opérer : 97% ne souffraient pas d’incontinence urinaire et 78% voyaient leur fonction érectile préservée.

Une séance permet d’éviter 46 séances d’irradiation

Le traitement salué par l’AFU consiste à concentrer via une sonde endo-rectale des ultrasons de haute intensité pour détruire, par la chaleur engendrée, les tissus cancéreux. Cette technologie n’a rien de nouveau puisqu’elle existe depuis 1993 mais, additionnée aux progrès de l’imagerie médicale, elle permet d’avoir une approche de plus en plus fine et ciblée. Elle est destinée aux patients à faible ou moyen risque, atteint d’un cancer localisé de la prostate. Soit environ 20% des patients normalement promis à un traitement chirurgical.

Premier cancer de l’homme, le cancer de la prostate provoque chaque année 8 000 décès en France et 58 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Depuis l’an dernier et pour une période de cinq ans, le traitement focalisé par ultrasons est remboursé aux hôpitaux comme une ablation chirurgicale, ce qui devrait favoriser son adoption par les centres hospitaliers. L’auteur principal de l’étude a fait valoir que l’adoption de cette technologie pouvait avoir des retombées positives pour le système de santé : les soins peuvent se faire en ambulatoire et une séance réussie peut permettre d’éviter 46 séances d’irradiation.

Le Quotidien/AFP

Un commentaire

  1. Guido Chimienti

    Article interessant, en plein mois de Movember! Plus grand mouvement mondial de collecte de fonds pour la recherche contre les maladies masculines (Cancer de Prostate, de testicules, etc).
    à Luxembourg un groupe de copains rugbymens fait de son mieux, malgré l’absence de soutien de la presse, pour collecter des fonds :https://ie.movember.com/team/2239060