« Pardonnez-moi, pardonnez-moi mille fois » : l’écrivain brésilien Paulo Coelho, à l’image de nombreux Brésiliens, a demandé pardon mardi après les insultes et les propos fort peu diplomatiques envers la France de son président Jair Bolsonaro sur la crise autour des feux en Amazonie.
« C’est une vidéo un peu triste pour demander pardon à mes amis français pour la crise, je dirais l’hystérisme de Bolsonaro par rapport à la France, au président de la France, à la femme du président de la France », a déclaré en français Paulo Coelho dans une vidéo postée sur son compte Twitter. Le romancier né en 1947 à Rio de Janeiro est un des auteurs les plus lus dans le monde, avec plusieurs dizaines de millions d’exemplaires vendus pour L’Alchimiste. « Alors que l’Amazonie brûle, ils n’ont aucun argument (et ne font) qu’insulter, nier, dire n’importe quoi pour éviter de prendre (leur) responsabilité », a ajouté l’écrivain en parlant des dirigeants brésiliens.
Au peuple français pic.twitter.com/MWGG1koMbx
— Paulo Coelho (@paulocoelho) August 26, 2019
#DesculpaBrigitte
Le G7 de Biarritz a donné lieu à une passe d’arme à distance entre Bolsonaro et son homologue français au sujet des feux en Amazonie, débouchant sur l’une des plus graves crises diplomatiques entre les deux pays.
Des propos offensants du chef d’État brésilien à l’égard de la Première dame française Brigitte Macron ont conduit le président français à souhaiter ouvertement, devant les caméras du monde entier, que « le peuple brésilien ait très rapidement un président qui se comporte à la hauteur ».
« C’est un moment de ténèbres au Brésil, ça va passer comme la nuit passe (…) et je vous présente mes excuses », a ajouté l’écrivain.
Sur Twitter, le mot-clé #DesculpaBrigitte est rapidement devenu viral et les internautes brésiliens, s’exprimant pour la plupart en français, demandaient eux-aussi pardon à Brigitte Macron et à la France, disant avoir honte de leur président. « Bolsonaro a la mentalité d’un pré-adolescent imbécile et totalement immature », écrivait l’un d’eux, « il n’a aucunement la posture d’un chef d’État. J’éprouve une honte énorme ».
« C’est la première fois que je vois le peuple brésilien avoir à demander pardon en raison d’un manque de respect d’un président », se désolait un autre. « Nous voudrions une Première dame comme vous : élégante, intelligente et qui fasse réellement quelque chose d’utile pour son pays », écrivait un internaute. « Mais nous avons l’épouse-trophée d’un vieil idiot qui ne sait pas tenir sa langue ».
LQ/AFP