Joseph Blatter, président suspendu de la FIFA, ne se considère pas comme une personne ayant perdu le sens des réalités, selon une interview publiée dans la dernière édition du magazine suisse-allemand Welwoche.
« Je n’ai pas perdu le sens des réalités, je n’ai pas de Ferrari, je suis seulement copropriétaire d’un pédalo sur le lac de Zurich », a déclaré le dirigeant dans une longue interview au journal, qui l’a photographié en Une avec la mention « Suisse de l’année », un titre qu’il aurait « mérité depuis des années ».
Aktuelle Ausgabe: «Ich kämpfe bis zum Schluss» – SVP-Sünneli über der Romandie – «Die Galaxie zählt auf uns!» pic.twitter.com/8FLK7oEiwv
— Die Weltwoche (@Weltwoche) 16 Décembre 2015
Le président suspendu -qui sera fixé sur son sort lundi prochain- a reçu le journal chez lui, à Zurich, un des trois appartements qu’il loue dans un immeuble appartenant à la Fifa. Il est apparu « combatif », « amaigri » par son récent problème de santé -un malaise causé par le stress à l’origine d’une courte hospitalisation-, mais désireux de « se battre jusqu’au bout ».
« Choqué, écrasé, humilié »
Le Valaisan de 79 ans s’est montré particulièrement affecté par la manière dont son image a été ébranlée en Suisse par les scandales de corruption touchant la Fifa. « Qu’est ce que j’ai fait de mal en Suisse ? Servir le pays pendant 1 400 jours ? », s’offusque-t-il, en faisant référence à ses périodes de service militaire en tant qu’officier de l’armée suisse. Quant à la décision de le suspendre, cela a été un « énorme coup, dont je ne me suis pas complètement remis à ce jour ».
« Si j’avais été en mesure de penser encore de manière logique à ce comment là, j’aurais refusé la suspension, je n’aurais pas dû accepter cette décision, réagit-il. Mais j’étais tellement choqué, écrasé, humilié, que je n’ai montré aucune réaction, je n’étais même pas triste, je n’ai pas eu de larmes. »
Blatter répète encore à l’envi n’avoir « jamais violé aucune règle, ni éthique ni juridique » durant « 40 ans à la Fifa ». « Je suis un homme bon, je suis honnête et respectueux », a-t-il encore plaidé.