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Beauté, cuisine, geek ou alcools : le big boom des box


Beauté, cuisine, alcool, jardinage, pour enfants ou pour animaux… les gammes de box, sorte de « pochettes surprises » modernes auxquelles on s’abonne, s’enrichissent.

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Les box culinaires sont en plein développement et rencontrent un franc succès auprès du public. (Photos : DR)

Des thématiques plutôt originales se mettent de plus en plus en box. Il est maintenant possible de découvrir des gammes de fromages, de recevoir des compositions florales, d’essayer des sous-vêtements, de jardiner, de tester de nouvelles saveurs de cigarettes électroniques (Vap’In Box) ou de goûter vins (MyVitibox) et bières (MaBièrebox). « Je savais qu’une box de cigarette électronique allait sortir mais les box « bières » m’ont surpris et ça marche plutôt bien ! », commente Michaël Maarek, créateur de Touteslesbox.fr, site référençant les box.

Il existe des box pour tous, les enfants peuvent recevoir LittleCigogne, qui propose des vêtements, ou Scientibox, qui propose des expériences scientifiques. Les animaux de compagnie ne sont pas oubliés : Miaoubox et Woufbox sont faites pour le plaisir des compagnons à quatre pattes. « On a multiplié par dix le nombre d’abonnés à la JDGbox en six mois », se félicite le rédacteur en chef du Journaldugeek.fr, Gregori Pujol. Lancée en juin, la box, truffée de figurines et accessoires pour « passionnés de pop culture (culture et high tech) », s’est vendue à 4 200 exemplaires en décembre. « Les gens ont commandé un cadeau à mettre sous le sapin et ont aussi été attirés par la présence d’une « box surprise » avec 13 000 euros de cadeaux Samsung parmi les box envoyées », estime Gregori Pujol.

Thématique phare de la nouvelle box : la cuisine. Les box culinaires spécialisées (cuisine du monde, bio, thés ou encore bonbons) ou non (LaBonnebox, Gourmibox,…) sont plus d’une trentaine à proposer une « expérience » gustative. Pour le cofondateur de LaBonnebox, Maxime Lemarchand, l’objectif est de « faire découvrir des produits et des recettes en les partageant. La surprise, la découverte et le partage, sont les éléments clés de la box. » « Les box culinaires sont intéressantes pour les petits producteurs qui n’ont pas les moyens de se faire connaître », estime M. Maarek.

> « En plein développement »

Les box, arrivées en France en 2012, « sont en plein développement » sur ce « marché difficile puisqu’il faut tenir en haleine et faire vivre une expérience tous les mois », raconte Michaël Maarek. « Ce que disent les gens sur internet, le bouche à oreille est crucial : une box qui déplait est très vite stigmatisée », analyse le responsable du site communautaire qui teste une centaine de box par mois.

La plupart mensuelles et payées entre 10 et 30 euros, les box proposent aux abonnés et clients de recevoir chez eux une boite avec plusieurs produits autour d’un thème, mais sans connaître le contenu exact de l’envoi. La box est une surprise qu’on s’offre ou que l’on offre. « Ce nouveau mode de consommation, le « discovery shopping » (l’achat-découverte) permet de se faire plaisir, de sortir de la routine de consommation et de découvrir de nouveaux produits », analyse Michael Maarek.

Le concept de box est né en 2010 aux Etats-Unis, avec la Birchbox (800 000 abonnées dans le monde). Les box beauté comme Birchbox, Mylittlebox (95 000 abonnées en France) et Glossybox qui font découvrir à leurs clientes des shampoings, vernis ou soins et parfois des accessoires de mode ou un magazine, ont vite développé un réseau important d’abonnées, notamment en France. La valeur des produits contenus dans la box est souvent supérieure au prix payé : « on a envie de se faire surprendre avec la box, mais on n’a pas non plus envie de se faire avoir », explique Michael Maarek.

L’expérience de la box peut se prolonger aujourd’hui avec l’ouverture de boutiques en ligne mais aussi dans la vraie vie comme l’illustre le magasin Birchbox qui a ouvert en juillet 2014 à New York.

AFP