Roberto Saviano, l’auteur de Gomorra qui vit sous haute protection depuis quinze ans, se raconte pour la première fois, intimement et oniriquement, dans un roman graphique éblouissant dessiné par l’illustrateur israélien Asaf Hanuka.
Sur la couverture de l’édition originale italienne, c’est son visage en gros plan qui est à moitié immergé dans l’eau, jusqu’au-dessus du nez. Sur celle de la traduction française, Roberto Saviano se tient debout, au bout du canon d’un pistolet automatique, le dos courbé comme pour tomber dans le vide. Ces quinze dernières années, on a aussi tenté de l’empoisonner ou de le faire exploser dans un attentat à la bombe, mais l’écrivain et journaliste italien continue de penser, clamer et porter en étendard ce constat, devenu un slogan de résistance : «Je suis toujours vivant».
Dans sa langue d’origine, Saviano a fait une lecture audio de Si c’est un homme, le témoignage de Primo Levi dans les camps de la mort, a écrit des préfaces à ...
Cet article est réservé aux abonnés.
Pour profiter pleinement de l'ensemble de ses articles, vous propose de découvrir ses offres d'abonnement.