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Batman vs Superman : le combat du siècle


Henry Cavill, fils de Krypton, face à Ben Affleck en Chevalier noir. Un nouveau combat de superhéros... (Photo DR)

Tant attendu, voici qu’arrive l’affrontement de deux superhéros stars des comics. C’est Batman v. Superman : Dawn of Justice, de Zack Snyder. Le blockbuster de l’année.

Ah ! Le voici enfin et c’est sur grand écran… Le voici, ce combat du siècle tant attendu. D’un côté, le fils de Krypton, un demi-dieu, tout super en force et souffle. De l’autre, le justicier de Gotham, un peu beaucoup psychopathe, sans le moindre superpouvoir mais propriétaire d’une multitude de gadgets. Le combat (du siècle, on ne le répétera jamais assez, on le vend ainsi !) entre deux superhéros sortis tout droit des comics, on peut enfin le voir au cinéma, c’est Batman v. Superman : Dawn of Justice, un film de plus de deux heures réalisé par l’Américain Zack Snyder qui signe là son septième long métrage après, entre autres, Dawn of the Dead (2004), 300 (2007) ou encore Man of Steel (2013).

Avant même sa sortie, Batman v. Superman : Dawn of Justice est présenté comme le blockbuster le plus important (toutes catégories confondues) de cette année 2016. Mieux : Warner Bros, le studio qui a initié, financé et bouclé le projet, a tenu à garder le secret sur le film le plus longtemps possible. L’histoire dans la version présentée par la production : parce qu’il craint que Superman n’abuse de sa toute-puissance, le Chevalier noir décide de l’affronter. Question : le monde a-t-il davantage besoin d’un superhéros aux pouvoirs sans limite ou d’un justicier à la force redoutable mais d’origine humaine ? Pendant ce temps, une terrible menace se profile à l’horizon…

Voilà, ce doit être le blockbuster de l’année ! Officiellement, le film est doté d’un budget estimé à 200 millions de dollars, ce qui en fait aujourd’hui le deuxième film le plus cher consacré au justicier masqué, puisque The Dark Knight Rises, troisième et dernier volet de la saga réalisée par Christopher Nolan, avait coûté 250 millions de dollars. Pour les films Superman, réalisé par Bryan Singer en 2006, Superman Returns avait, lui, bénéficié d’un budget de 270 millions de dollars.

L’espoir et le désenchantement

En fait, du côté d’Hollywood, il se murmure que Batman v. Superman : Dawn of Justice pourrait bien être le film le plus cher de l’histoire avec un budget entre 400 et 500 millions de dollars… Une chose, une seule, est sûre aujourd’hui : triomphe ou fiasco, le résultat au box-office de cette rencontre des deux superhéros aura des conséquences sur l’industrie superhéroïque. Oui, les enjeux de ce film sont d’une importance extrême – et pas seulement pour les studios Warner Bros qui en ont assuré la production.

Scénariste parmi les meilleurs et les plus demandés, tant chez DC que Marvel – les deux poids lourds des comics outre-Atlantique–, Mark Millar est catégorique : «Si le film ne réalise pas ses objectifs, je n’ose imaginer ce qui va se passer. Warner Bros fera sans doute un autre Batman, un truc « safe », mais son planning sur cinq ans sera probablement entièrement remis en cause. Tout va dépendre de la rentabilité du film. S’il plafonne à 600 millions de dollars de recettes mondiales, alors ce sera fini. Warner Bros cessera la mise en chantier des autres films, ils auront perdu trop d’argent. À partir de 1,2 milliard de dollars de recettes, là, oui, ils seront dans une zone de rentabilité.»

En attendant les résultats du box-office, à nouveau focus sur le combat du siècle. Donc, face à face, l’Amérique en ses deux facettes. Batman (un rôle repris par Ben Affleck). Superman (dans les habits duquel s’est glissé Henry Cavill). L’espoir et le désenchantement. L’idéalisme et la peur. Avec ces symboles en puissance, de puissance, on est en pleine Amérique binaire, dans l’inconscient américain, dans l’attente de l’aube de la justice.

De notre correspondant à Paris, Serge Bressan