Pour son premier passage à la Rockhal, la chanteuse a fait salle comble. Devant un public conquis d’avance et pour la plupart, connaissant toutes les paroles par cœur, Aya Nakamura n’a pas déçu. Enchaînant les titres et les tubes, l’artiste a livré un show efficace et démontré beaucoup d’aisance sur scène.
Qui ne connaît pas un titre d’Aya Nakamura ? Véritable phénomène musical, elle a à seulement 24 ans un parcours solide. Premier album Journal intime en 2014, c’est avec son tube Djadja que le grand public la découvre. Succès dans tous les pays de la francophonie mais aussi numéro 1 aux Pays-Bas, ce titre la propulse sur le devant de la scène et l’artiste est bien déterminée à ne pas s’arrêter en si bon chemin. Son album Nakamura sorti à l’automne dernier est un concentré de hits auxquels les ondes font la part belle. Copines, La dot ou encore Pookie sont à leur tour devenus des tubes. À l’instar du clip de Djadja et ses plus de 370 millions de vues, YouTube est sans conteste l’un des indicateurs de ce succès que certains pourraient penser rapide, mais que l’artiste a construit et vit sereinement.
Nouvelle étape de sa carrière
Nouvelle étape de sa carrière : la scène et une tournée qui la mène cette année dans de nombreux pays. Après un premier passage chez nous il y a quelques mois pour un showcase dans un club de la capitale, c’est à Belval qu’elle a posé ses valises ce mercredi soir. Le public était assez jeune au Club de la Rockhal mais il ne fallait pas s’y fier, les titres d’Aya Nakamura fédèrent bien au-delà et ne manquent pas de séduire celles et ceux nés avant les années 90.
Arrivée sur scène sous des crépitements de lumières et des extraits sonores de reportages à son sujet, enchaînant les superlatifs sur son succès, l’artiste fait son apparition et le public ne manque pas de lui témoigner son plaisir de la découvrir sur scène. Avec Oula, Aya Nakamura commence en douceur avant d’enchaîner avec La dot, tous les deux extraits de son nouvel album.
Née au Mali, à Bamako, celle qui a grandi en région parisienne, le 93 comme elle l’évoque sur scène, est le fruit de toutes ces cultures. Avec Oumou Sangaré, on découvre une artiste touchante qui ouvrant les titres de son Journal intime rend un bel hommage à cette artiste malienne qui l’a toujours inspirée.
Son premier album continue d’être à l’honneur avec des titres comme J’ai mal, Karma ou encore Brisé. On retrouve l’indémodable Avec classe sorti en 2002, qu’Aya Nakamura reprend avec simplicité et élégance. Joli moment où les plus anciens connaissent les paroles du titre et les plus jeunes découvrent l’un des classiques de Corneille. Avec Gangster et Whine Up, Aya Nakamura montre toute l’efficacité sur scène de ces extraits de son album éponyme, dont d’ailleurs tous les titres ont trouvé leur place dans la setlist du concert.
Véritable showgirl
Loin des caricatures qu’elle évoque entre deux chansons, Aya Nakamura prouve justement qu’elle a plus que jamais sa place sur scène. Les haters des réseaux sociaux et autres quidams cachés derrière leurs écrans feraient mieux d’aller la découvrir en live. Ses tubes et son énergie sont sans conteste les garants d’une soirée réussie. Avec ce concert, l’artiste a prouvé son amour de la scène, y étant parfaitement à l’aise. Véritable showgirl, elle n’oublie pas de remercier ses choristes, son batteur, son guitariste, l’ensemble de son équipe et surtout, son public. Celui-ci lui rend bien en connaissant toutes ses paroles par cœur. Certains enchaînent les snaps sur leurs portables, d’autres dansent sur les tubes de l’artiste mais dans le public, chacune et chacun a sans aucun doute profité de ce concert où les titres ont défilé.
Celle que le New York Times a récemment mise en avant a démontré qu’elle était non seulement une artiste au parcours pouvant inspirer les nouvelles générations mais aussi une femme ancrée dans son époque. Elle a trouvé sa place dans les charts, fait aussi la sienne sur scène et aussi forte que touchante, Aya Nakamura démontre qu’elle est bien une artiste sur laquelle il faut compter.
Rendez-vous le 3 décembre
Gardant des tubes pour la fin du show, Pookie, Copines et Comportement sont là encore l’occasion de constater l’efficacité du répertoire de l’artiste. Avec l’incontournable Djadja, Aya Nakamura clôt un concert d’1h15. Mission accomplie pour la chanteuse et il ne fait aucun doute que le public sera de nouveau au rendez-vous le 3 décembre prochain, dans la grande salle de la Rockhal.
Nikolas Lenoir