L’«AutoKino Belval» revient jusqu’à dimanche et pour la sixième année consécutive, sur le parking Square Mile de la commune de Belvaux.
Le cinéma en plein air est à la mode. «La perception d’une projection sous les étoiles est tout autre que celle d’un film en salle», explique Raymond Massard, le responsable des cinémas Caramba. «On n’est pas là dans le seul but de regarder un film, mais vraiment dans celui d’une soirée festive». Cette année, Diekirch, Mersch, Rumelange, Schifflange, Pétange, Dudelange et bien sûr la capitale y vont de leur programmation «outdoor». Rodange a même innové, cette année, avec des séances à vivre depuis la piscine.
Mais pour revivre un bout de rêve américain, c’est le cinéma drive in qui s’impose. Et ça, Raymond Massard, l’a bien compris depuis 2010, quand il a commencé à proposer son concept «AutoKino Belval» à la commune de Belvaux – une idée reprise par Echternach. Depuis, autour du jour de l’Assomption, le parking Square Mile se transforme, pendant quatre à cinq jours, en salle de cinéma géante pour une centaine de voitures et leurs passagers.
Une formule gagnante. «Ça marche bien, très bien», reprend le responsable. «Certains soirs, on est d’ailleurs complet», ajoute-t-il, même si cela dépend presque plus de la météo que du film à l’affiche. Une météo pour l’heure incertaine pour cette sixième édition qui, comme le veut la tradition, propose en ouverture, une comédie (Ted 2 de Seth MacFarlane). Vendredi, ce sera un film familial (Minions de Pierre Coffin), puis une production ou coproduction grand-ducale samedi (Brabançonne de Vincent Bal) avant de finir, dimanche, avec un film du patrimoine.
Entre tradition et nouvelles technologies
Après avoir proposé Saturday Night Fever, Grease, Dirty Dancing ou encore Bullit, cette année, ce sera le tour de Duel de Steven Spielberg (1971). «C’est un film qu’on n’a plus vu dans le coin depuis longtemps, note Raymond Massard. Un road-movie où les voitures jouent un grand rôle et puis un film qui sent fort le cinéma américain avec les gros Mack Trucks, le désert californien, etc.» Un film également plein de suspense qui devrait aussi permettre aux amoureux de se blottir l’un contre l’autre dans le doux cocon de leur automobile.
Les quatre films de cette programmation – les deux premiers sont proposés en version allemande, les deux suivants en VO st. fr. – sont prévus à 21h30. Les portes du drive-in, elles, ouvrent dès 20h, pour permettre aux cinéphiles de profiter du «food court» créé pour l’occasion ainsi que de quelques animations.
À Belval, la tradition côtoie les nouvelles technologies. Ainsi, les films seront projetés sur un écran géant de 16 x 8 mètres. La bande sonore arrivera aux spectateurs directement depuis leurs autoradios. Les plus flemmards pourront même se faire apporter nourriture et boisson directement à leurs places par des demoiselles à rollers en commandant via SMS. Un air de Happy Days, version XXIe siècle, va envahir Belval !
Pablo Chimienti