Toyota se taille la part du lion sur le marché des motorisations hybrides, mais la concurrence s’active de toutes parts, défiant le tout-électrique.
Toyota, leader historique du véhicule hybride, domine toujours ce marché, minuscule en Europe, mais qui fait un carton au Japon. (Photo : DR)
Le marché aurait tendance à stagner aux États-Unis, mais aussi en France, alors qu’il progresse en Europe. Petit marché en vérité avec 1 % ici et 3 % outre-Atlantique. Au Japon, l’hybride frise les 30 % ! Mais, partout, les spécialistes s’accordent sur une montée en puissance d’ici à la fin de la décennie. À moins que le pétrole, sérieusement déprécié, ne vienne bousculer ces prévisions.
La grande histoire de la motorisation hybride débute avec Toyota et sa désormais célèbre Prius. Le numéro 1 japonais a imaginé un modèle inédit pour recevoir cette technologie qui allie les qualités d’un moteur à essence à celles de l’électricité, le tout sous la haute main d’un système électronique sophistiqué.
Le but évident est de réduire les émissions de CO2, ce gaz non polluant mais coupable de l’effet de serre qui entraîne, selon de nombreux spécialistes, le réchauffement climatique. Toyota en est convaincu et promet de passer toutes ses gammes ou presque au régime hybride.
> Que choisir ?
L’hybridation recouvre en vérité des réalités diverses :
– le mild hybrid ou micro-hybride. C’est le modèle adopté par la Smart Fortwo (mhd), ancienne génération, par exemple. Il comporte simplement un système de récupération d’énergie au freinage et une coupure d’alimentation (stop & start) à l’arrêt. Le moteur thermique assure la transmission en permanence.
– le full hybrid tel le HSD (Hybrid Synergy Drive) de Toyota, comporte, au contraire, un (ou plusieurs) moteur électrique capable d’entraîner le véhicule. Il fonctionne seul, généralement en ville, jusqu’à 50 km/h et en complément du moteur thermique pour une puissance maximum. La capacité de la batterie d’accumulateurs détermine les performances, le mode électrique autonome étant limité à quelques kilomètres.
– le plug-in ajoute au système précédent la possibilité de recharger la batterie via le réseau général, prise domestique ou borne publique. C’est la tendance qui monte et qui permet un usage électrique exclusif sur 30 km environ. La vitesse peut dépasser les 100 km/h.
> Le Japon en tête
À chaque constructeur, ses options, ses astuces pour améliorer le système. Autant d’exemples qui ont formé un bataillon de 7,5 millions de véhicules hybrides en moins de 20 ans. Toyota peut en revendiquer plus de 6,5 millions tout en bousculant quelques certitudes sans pour autant bouleverser le marché.
Au Japon, marché le plus réceptif car notamment opposé au diesel, Honda a emboîté le pas, timidement. L’Europe a observé, puis le groupe PSA s’est lancé dans l’hybride-diesel, sa spécialité, avec 3008 et RXH. Mais il ne donnera pas suite.
L’alliance Nissan-Renault ayant opté pour le tout-électrique (Leaf, Zoé, etc.), c’est finalement le groupe Volkswagen qui a décidé de relever le défi en misant principalement sur le plug-in. En témoignent les très récentes Audi A3 e-tron et Golf GTE. La Passat GTE est prête, d’autres suivront.
Mercedes ne pouvait rester en dehors de ce nouveau défi technologique. Plusieurs modèles ont déjà fait un pas en ce sens. Bref, tout le monde s’active, mais chacun sait bien qu’il ne s’agit que d’une étape avant la pile à combustible et l’hydrogène.
Le Quotidien