C’est un marché automobile luxembourgeois revigoré par des chiffres de vente dans le vert l’an dernier qui se prépare à organiser la 51e édition de l’Autofestival.
Chaque année, des milliers de visiteurs sont reçus par les concessionnaires pendant l’Autofestival. Des passionnés de belles mécaniques, des acheteurs à la recherche de bonnes occasions, mais aussi des familles faisant leur sortie du week-end et profitant de l’ambiance. (Photo : Isabella Finzi)
C’est reparti, ou presque. À partir de samedi et jusqu’au 9 février, le petit Grand-Duché va, une nouvelle fois, vivre au rythme de l’Autofestival. Une institution qui a dépassé désormais le demi-siècle d’existence et qui, même en 2009, n’a pas connu de crise.
Amateurs de belles mécaniques, utilisateurs automobiles à la recherche d’une nouvelle monture, simples curieux, familles venues profiter des nombreuses animations et autres petits cadeaux proposés, semblent tous vouloir se donner rendez-vous dans l’un ou l’autre garage et concessionnaire du pays pour participer à cette fête de la voiture. Enfin, principalement de la voiture, mais aussi, dans une moindre mesure, du véhicule utilitaire, du camping-car, du quad, de la moto, du scooter, etc.
Partout, chez les différents membres de l’Association des distributeurs automobiles luxembourgeois (ADAL) comme de la Fédération des garagistes du Grand-Duché de Luxembourg (Fegarlux), patrons, responsables clientèle, personnels administratifs, salariés en chargé du service après-vente, mécaniciens, etc. seront à pied d’œuvre pour accueillir la foule. Pour les informer, pour leur présenter les dernières nouveautés des marques, voire quelques avant-premières, les dernières versions limitées, la gamme la plus vaste possible en modèles, finitions et motorisations, pour leur faire essayer le véhicule de leur choix, pour leur proposer des offres vraiment spéciales et qu’on ne reverra plus de tout le restant de l’année. C’est ça l’Autofestival.
Et ce n’est pas pour rien si cette manifestation et les quelques semaines qui l’entourent représentent à elles seules, bon an, mal an, quelque 30 % des ventes automobiles de toute l’année.
> L’augmentation de 2% peut tout changer
Grande inconnue de cette année 2015, la réaction des clients face à l’augmentation de la TVA. « Il est vrai que, pour le moment, le showroom est un peu vide », lançait à une semaine du début de l’Autofestival un concessionnaire, alors que d’habitude, commandes et précommandes commencent à tomber bien avant le jour J. « Deux pour-cent d’augmentation, sur le prix d’un véhicule, ce n’est pas grand-chose », tempérait, de son côté, le président de la Fegarlux, Ernest Pirsch, juste après la conférence de présentation de cette 51e édition du festival. Presque tous les garagistes contactés assurent en tout cas que les offres spéciales Autofestival vont, pendant ces 10 jours du moins, rattraper très largement cette augmentation fiscale. On verra bien par la suite.
En tout cas, les responsables du milieu restent confiants, sans pour autant éviter les questions qui fâchent : législation européenne sur le marché automobile qui rend les constructeurs très puissants face aux concessionnaires, problèmes de mobilité créés par un réseau routier saturé, utilité pour les ménages de posséder une voiture supplémentaire à l’époque de l’autopartage (car-sharing) et de la mobilité alternative, ou encore risques futurs liés à une possible réforme fiscale réduisant l’intérêt du leasing automobile – un marché, précisent les responsables, représentant plus de 260 millions d’euros et quelque 1 300 emplois au Luxembourg.
Autant de sujets que Fegarlux et ADAL ont prévu de discuter au cours de cette année avec le gouvernement. En attendant, toute leur attention et leur énergie sont déployées pour réussir ce 51e Autofestival. Toujours un bon marqueur de la saison, automobile mais aussi économique, à venir.
Le Quotidien
Toutes les adresses des garages et concessionnaires participants sont sur www.myauto.lu.