Conçu d’abord pour le marché américain, le grand SUV d’Ingolstadt a su se rendre agréable à l’Europe. Et plus encore avec ce nouvel opus.
Plus léger, bardé d’électronique, obéissant au doigt et à la voix, le Q7 séduit aussi avec son V6 diesel, peu gourmand et prêt à l’aventure. Grand SUV ? C’est peu dire. Rares sont en effet les véhicules particuliers dépassant les 5 mètres de long. Oh, de peu (5 cm) pour le Q7 qui, à sa conception en 2006, était principalement destiné aux vastes horizons américains.
Mais la mode du SUV et le pouvoir d’attraction du Q7 ont fait le reste. Audi en a ainsi vendu plus de 500 000 exemplaires de par le monde. Pas question de laisser filer une telle clientèle, bien pourvue, le Q7 s’affichant au-delà des 55 000 euros.
L’air du temps lui imposait cependant une sérieuse cure de jouvence, ne serait-ce que pour effacer cette image de véhicule un peu lourd. À Ingolstadt, pour tenter aussi de respecter au mieux les règles environnementales, les ingénieurs ont frappé dur. Puisqu’il était hors de question de réduire le gabarit avantageux et séducteur du Q7, sa masse a dû se plier aux exigences. Le choix de nouveaux matériaux a ainsi permis de gagner 350 kg, dont une centaine rien que sur le châssis! La conduite n’en est que plus agréable.
Grandes roues de 21 pouces, pare-chocs spécifiques et baguettes chromées, entre autres, servent à identifier une finition S Line, parure du jour de notre véhicule d’essai, l’une des nombreuses options permettant d’affiner le choix. On aurait de la peine à énumérer ici tous les équipements, même en version de base, dont dispose le Q7.
Jusqu’à sept places
C’est le nec plus ultra d’Audi, à l’égal des berlines luxueuses. Transmission intégrale (Q comme Quattro) pour tout le monde, il reste à choisir entre cinq et septplaces (+ 1 540 euros). Le gabarit autorise sans peine cette formule qui, tous sièges arrière repliés, offre encore près de 2 m 3 de volume utile.
N’ayez crainte, la motorisation saura faire face. Audi propose en particulier un excellent V6 TDI de 272 ch, accouplé à une boîte Tiptronic à huit rapports, dont on ne cherche que très rarement le passage en manuel. Au bout de la route ponctuée de franches accélérations agréables à l’œil et à l’oreille, la consommation moyenne avouée par l’ordinateur de bord se tient sagement à 8,5 litres. Compte tenu du gabarit et d’une masse globale qui dépasse les 2,3 tonnes à vide, c’est appréciable.
L’électronique sans peine
Bien posé en élévation sur un siège confortable, la route défile ainsi avec aisance. Audi n’a pas lésiné sur les aides électroniques pour rendre le voyage et la vie à bord plus faciles… ou presque. Encore faut-il, en effet, apprivoiser la pléthore de systèmes électroniques. On hésite ainsi sur le choix des programmes de comportement du véhicule pour le rendre plus ou moins sportif ou confortable.
Tout bien pesé, il vaut mieux s’en remettre au mode automatique pour apprécier le Q7. Seul le régulateur de vitesse, si vous en usez, peut vous agacer, sa position n’étant pas la plus rationnelle et ses réactions étant un peu paresseuses.
Même constat pour le Stop & Start qui ne réanime le V6 qu’après une hésitation, lorsque le pied se pose déjà sur l’accélérateur, ce qui engendre un léger retard à la relance. Mais alors le V6, gros cœur sensible à vos désirs, prend le relais, et la carte du GPS s’invite sous vos yeux, sur le tableau de bord. La route n’en finit jamais d’être plus belle.
Paul Hug
Le V6 TDI 5 places en chiffres
2 967 cm3 de cylindrée
272 ch (200 kW) de puissance
5,05 m de longueur
1,96 m de largeur
1,74 m de hauteur
890 à 2 075 dm 3 de coffre
5,7 l/100 de consommation
234 km/h de vitesse maximale
149 g/km d’émissions de CO2
57 900 euros en premier prix (55 100 euros en Ultra 218 ch).