Le comité d’organisation des jeux Olympiques de Tokyo a testé vendredi devant la presse un dispositif de « neige artificielle » dont il étudie la mise en œuvre sur certaines compétitions l’an prochain afin de rafraîchir les spectateurs.
Les températures estivales à Tokyo dépassent parfois 35 degrés à l’ombre avec un taux d’humidité de 80%, un cocktail très dangereux. Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques l’été prochain, qui se dérouleront entre fin juillet et début septembre, la période généralement la plus torride, ne cessent d’imaginer de nouveaux moyens pour éviter qu’athlètes et spectateurs ne tombent comme des mouches.
La température ayant nettement baissé à Tokyo vendredi matin, le test n’a pu se faire en conditions réelles. Mais les journalistes ont néanmoins eu un aperçu du système sur le site qui accueillera les épreuves de canoë. Plus que des flocons de neige, il s’agit d’une sorte de glace pilée qui tombe parfois en assez gros morceaux, surprenant l’assistance. « C’est moins imposant que ce que nous pensions comme système, mais quand le vent souffle dans le mauvais sens poussant la neige en dehors des tribunes, je ne sais pas si cela sera bien efficace », a commenté un membre d’une équipe française d’athlètes des jeux paralympiques.
Loin d’être au point
Pendant cinq minutes, ces glaçons pilés ont été lancés par un tuyau relié à une machine à broyer de gros blocs de glace, sur une partie de tribune non couverte où, en l’absence de nuage, le soleil tape directement, sans le moindre espoir d’ombre. Quelque 300 kg de glace ont été consommés en 5 minutes. « Nous essayons tous les dispositifs qui nous semblent pouvoir être efficaces pour lutter contre la chaleur », a expliqué Taka Okamura, responsable des mesures anti-chaleur auprès du Comité olympique, après le test.
« Rien n’est encore décidé, mais dans l’absolu nous pensons que c’est utilisable », a-t-il ajouté. Il a néanmoins reconnu que, si les personnes se trouvaient rafraîchies, la température environnante, elle, n’avait pas changé. Il a aussi admis qu’il faudrait améliorer le système et étudier combien de machines seront nécessaires. Les spectateurs du jour étaient trempés après et le sol des tribunes glissant (une journaliste de télévision a même chuté), des facteurs de risque soulignés par plusieurs participants. Le coût d’un tel dispositif n’a pas été dévoilé. Taka Okamura a estimé que les rejets de CO2 et autres gaz à effet de serre induits par l’utilisation du système n’avaient « pas un impact fort sur l’environnement ».
LQ/AFP