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Assange: le dossier d’accusation américain déposé vendredi


Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange avait été arrêté le 11 avril 2019 par les autorités britanniques. (Photo AFP)

Les autorités américaines déposeront vendredi devant la justice britannique les éléments à charge dont elles disposent pour appuyer leur demande d’extradition de Julian Assange, emprisonné au Royaume-Uni, a affirmé mardi le rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson.

Une audience est prévue vendredi devant le tribunal londonien de Westminster. A cette occasion, « les autorités américaines déposeront les preuves à l’appui de leur demande d’extradition », a déclaré Kristinn Hrafnsson lors d’une conférence de presse à Londres.

Julian Assange ne devrait pas être présent, et s’il l’est, ce sera par visioconférence, a ajouté le rédacteur en chef, précisant que l’audience de vendredi aurait surtout trait à des éléments de procédure. La « première vraie confrontation des arguments », entre la défense du fondateur de WikiLeaks et les autorités américaines, aura lieu dans plusieurs semaines, voire plusieurs mois, a-t-il complété.

A l’ambassade d’Equateur depuis sept ans

Réfugié pendant près de sept ans à l’ambassade d’Equateur à Londres, Julian Assange, 47 ans, a été arrêté, avec l’aval de Quito, le 11 avril par les autorités britanniques qui l’ont immédiatement emprisonné puis condamné à une peine de 50 semaines de prison le 1er mai pour violation des conditions de sa liberté provisoire.

La justice américaine le réclame et l’a inculpé en vertu de lois anti-espionnage. Les Etats-Unis reprochent à l’Australien d’avoir mis en danger certaines de leurs sources lors de la publication en 2010 par WikiLeaks de 250.000 câbles diplomatiques et d’environ 500.000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.

Une « législation anti-espionnage archaïque »

La lecture « de l’acte d’accusation est très révélatrice de la nature de toute cette affaire », a estimé Kristinn Hrafnsson, en soulignant que la législation anti-espionnage invoquée par la justice américaine était un « cadre juridique archaïque » qui « n’a jamais été utilisé contre un éditeur et un journaliste auparavant ». Cette affaire constitue un « moment décisif pour la préservation du journalisme. Pour la liberté de la presse », a-t-il insisté.

Détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, Julian Assange a été transféré dans l’unité médicale de l’établissement, en raison d’inquiétudes quant à son état de santé. Mardi, il a reçu la visite de son père, John Shipton, et de l’artiste dissident chinois Ai Weiwei, selon l’agence britannique Press Association.

LQ / AFP