Quelques jours après l’incendie qui a ravagé une partie du parc d’attractions Europa Park à Rust, les responsables du site font le point sur l’avenir de la zone sinistrée en restant dans le flou sur les causes du brasier.
Au centre du parc d’attractions Europa Park, les experts chargés de déterminer les causes de l’incendie de samedi dernier s’affairent derrière de hautes bâches bleues aux sons des cris suraigus qui s’échappent des descentes du « Silverstar ». Trois jours sont passés depuis que les flammes émanant d’un hall de stockage ont réduit en cendres une partie du site, dont l’un de ses lieux phares : « La Grotte des Pirates ».
« Nous n’avons, pour le moment, aucune piste sur les causes de l’événement », assure Séverine Delaunay, la directrice communication France. « Nous ne savons pas combien de temps l’expertise va prendre, mais nous nous félicitons qu’aucun blessé ne soit à déplorer. » Le jour de l’événement, 25 000 personnes ont été évacuées dans le calme pendant qu’une colonne de fumée noire, visible à dix kilomètres à la ronde, s’élevait vers le ciel.
« Personne n’est au chômage technique »
Dès le lendemain du sinistre, ils étaient 20 000 à passer les portes du parc d’attractions. Et mardi, sous le soleil, il était difficile de deviner en voyant la foule, nombreuse, qu’un incendie avait éclaté trois jours avant. Après ce brasier, unique dans l’histoire du site, Séverine Delaunay indique que « tout fonctionne normalement pour les visiteurs, mis à part dans deux zones » : les quartiers scandinave et néerlandais où deux attractions sont à l’arrêt pour des raisons de sécurité. « L’une devrait rouvrir d’ici quelques jours. Il faudra compter plusieurs semaines pour la seconde. »
Au total, les dégâts causés s’estiment en millions d’euros. Dans les coulisses du parc, le centre de stockage d’où a démarré le feu contenait l’ensemble des uniformes du personnel, mais pas les costumes de spectacle. Une perte matérielle comblée rapidement par le travail des sous-traitants. Du côté des employés, les personnes travaillant sur les attractions détruites ou fermées ont pu prendre place aux côtés de leurs collègues dans d’autres quartiers. « Personne n’est au chômage technique », rassure Séverine Delaunay.
Face aux poutres carbonisées et aux contours des fenêtres noircis par les flammes de « La Grotte aux Pirates », la communicante précise que « l’ensemble sera rénové et, peut-être, amélioré dès que possible ». Ceux qui conservent de beaux souvenirs dans le repaire des pirates ou avec leur photo dans la gueule du fameux requin suspendu peuvent se réjouir.
Guillaume Oblet (Le Républicain Lorrain)