On ne le présente plus : André Manoukian sera en concert à Thionville avec son groupe. Ce sera une invitation au voyage, à la découverte de l’Arménie. Après la tournée, il reprendra la route pour caster les candidats de Nouvelle star, l’émission qui l’a fait connaître. Très bavard, il nous dit tout…
Vous êtes passé à Longlaville le 7 novembre et vous serez avec votre groupe à Thionville le 17. Qu’entendra le public ?
André Manoukian : « Ce concert ce sera une invitation au voyage. C’est un répertoire original qui transportera le public en Arménie. Mes grands-parents sont originaires de ce pays. J’ai découvert cette musique il y a six ans en travaillant sur un documentaire. Je suis tombé sur un trésor. C’est à ce moment-là que j’ai eu le courage de me lancer dans un univers sans chanteuse, car souvent je me cache derrière les voix. Cette fois, nous sommes quatre musiciens. Et ce sera une désintox vocale ! Il y aura donc de la musique, je serai au piano, mais aussi du doudouk, une petite flûte typiquement arménienne très envoûtante. Et comme je suis bavard, je prendrai la parole. »
La Nouvelle star, l’émission à laquelle vous participez depuis 2003, reprendra du service en 2016 sur D8. Serez-vous toujours fidèle à votre siège ?
« Eh comment ! Nouvelle star c’est une récréation. Je suis un amoureux des voix qui pour moi restent toujours un mystère. Comment expliquez-vous ressentir de l’émotion pour certaines ? Quand on est compositeur et producteur comme moi, on doit avoir les oreilles accordées sur ce qui se passe. En douze ans, le niveau a changé et je ne suis pas près de laisser ma place ! »
Il se murmure que Joey Starr intégrera le jury…
« C’est vrai. Il sera aux côtés d’Élodie Frégé, de Sinclair et de moi-même. Ça va donner un coup de neuf à l’émission. Il va attirer des mômes fans de rap. On va voir une nouvelle facette des candidats et j’adore cette perspective. »
Est-ce qu’une émission comme The Voice vous séduit ?
« En tant que membre du jury ? Je suis trop catalogué Nouvelle star. Dans The Voice, les candidats sont déjà des chanteurs pros. L’ADN de Nouvelle star ce sont les amateurs qui côtoient d’autres voix et c’est ce que j’aime. »
Vous êtes tombé dans la musique dès 6 ans grâce à votre père. Comment passe-t-on d’étudiant en médecine à musicien ?
« Lors de mes études je me suis dit : mais qu’est-ce que je fais là ? Je n’étais pas à ma place. Alors j’ai pris ce bagage, à savoir la musique, et je suis parti aux États-Unis. J’avais 18 ans et j’étais au pied du mur. En choisissant le jazz ça a été une boussole formidable car ce genre, le plus complet de tous, me pousse vers l’excellence et m’ouvre aux autres registres. »
Vous êtes également comédien dans la série Fais pas ci fais pas ça , créateur du festival Cosmojazz, écrivain et chroniqueur à France Inter. Pourquoi multipliez-vous les registres ?
« Et j’ai ouvert un club de jazz ! Tout ça a un rapport avec la musique. Mon rôle à la télé n’est pas compliqué car il me correspond bien. Être chroniqueur me nourrit et je découvre des centaines de disques avant tout le monde. Toutes ces récréations m’apportent de bonnes vibes même si j’ai conscience d’en faire trop. »
Finalement dans quel rôle êtes-vous le plus dans votre élément ?
« Sur scène, en tournée. J’assure une quarantaine de dates chaque année. C’est là que la vérité se passe. Je me régénère. »