Le réalisateur Albert Dupontel a remporté vendredi le César du meilleur film, la récompense la plus prestigieuses du cinéma en France, pour sa comédie « Adieu les Cons ».
Ce film a raflé au total sept récompenses lors de la cérémonie vendredi soir. Il avait vu sa carrière en salle brisée par le confinement décrété en France l’automne dernier en raison de la pandémie, après avoir rassemblé 700 000 spectateurs en une semaine.
Outre le César du meilleur film, « Adieu les cons » a remporté celui du meilleur second rôle masculin et a valu à Albert Dupontel, absent de la cérémonie officielle vendredi soir à Pris, celui du meilleur réalisateur, récompense qu’il avait déjà obtenue en 2018 pour « Au revoir là-haut ».
« Adieu les cons », c’est ainsi que se termine le message pré-enregistré par JB (Albert Dupontel lui-même), à l’attention des collègues de l’obscure administration où il travaille, avant de se tirer une balle dans la tête.
Mais perdant parmi les perdants, JB rate même son suicide: la balle passe à côté, traverse la cloison et finit sa course dans l’open space.
A quelques mètres de Suze Trappet (Virginie Efira), malade en phase terminale qui n’a qu’un souhait avant de mourir: retrouver un fils auquel elle a donné vie sous X, à l’adolescence.
Il accepte de l’aider et leur duo deviendra trio lorsque les rejoindra un archiviste aveugle, M. Blin, interprété par l’un des acteurs fétiches de Dupontel, Nicolas Marié.
Encore une fois chez le perfectionniste auteur de « Bernie » et de « 9 mois ferme », aucun détail n’est laissé au hasard, surtout s’il peut être l’objet d’une blague, acide de préférence: si M. Blin a perdu ses yeux, c’est à cause d’un tir de LBD et il en a développé une hantise de la police, objet de gags récurrents.
Sans temps mort, le film suit pendant 1h30 la quête désespérée du trio, menée par une Virginie Efira déterminée. Jusqu’à un final dans lequel Dupontel n’hésite pas à injecter une dose inattendue de romantisme, puis de tragique.
AFP
Le film « Deux », coproduit au Luxembourg, sacré meilleur premier film aux César
Le long métrage « Deux » du réalisateur Filippo Meneghetti, coproduit au Luxembourg par la société Tarantula (Donato Rotunno et Elise André), a remporté vendredi soir le César du meilleur premier film lors de la 46e cérémonie de remise des César à Paris.
Les principaux lauréats de la 46e cérémonie des César
Voici la liste des films et des artistes récompensés dans les principales catégories lors de la 46e cérémonie des César, qui s’est déroulée vendredi soir à l’Olympia :
Meilleur film : « Adieu les cons » d’Albert Dupontel
Meilleure réalisation : Albert Dupontel pour « Adieu les cons »
Meilleure actrice : Laure Calamy dans « Antoinette dans les Cévennes »
Meilleur acteur : Sami Bouajila dans « Un fils »
*Meilleure actrice dans un second rôle : Emilie Dequenne dans « Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait » *
Meilleur acteur dans un second rôle : Nicolas Marié dans « Adieu les cons »
Meilleur espoir féminin : Fathia Youssouf dans « Mignonnes »
Meilleur espoir masculin : Jean-Pascal Zadi dans « Tout simplement noir »
Meilleur premier film : « Deux » de Filippo Meneghetti
Meilleur scénario original : Albert Dupontel pour « Adieu les cons »
Meilleure adaptation: Stéphane Demoustier pour « La fille au bracelet »
Meilleure musique originale : Rone pour « La nuit venue »
Meilleur film étranger : « Drunk » de Thomas Vinterberg
Meilleur film d’animation : « Josep » d’Aurel
Meilleur documentaire : « Adolescentes » de Sébastien Lifshitz
Meilleur décor : Carlos Conti pour « Adieu les cons »
Meilleur costume : Madeline Fontaine pour « La bonne épouse »
César des lycéens : « Adieu les cons » d’Albert Dupontel