Le DJ allemand Paul Kalkbrenner doit se produire le samedi 23 octobre prochain devant une Rockhal quasi pleine à 6 000 spectateurs. Une première depuis près d’un an et demi. Si le concert affiche complet, la tenue d’un tel événement est toutefois soumis à plusieurs conditions.
Ce doit être « l’événement de l’année » au Luxembourg, après plus d’un an et demi de concerts annulés, reportés ou restreints face à la pandémie de Covid-19.
Jusqu’ici, les salles de spectacle pouvaient accueillir jusqu’à 2 000 personnes maximum. Cela risque de changer le samedi 23 octobre prochain, avec la venue du DJ allemand Paul Kalkbrenner à la Rockhal, pour un concert événement mis en place par l’Atelier.
En attente de réponses du gouvernement
Un show qui affiche complet, avec plus de 6 000 spectateurs attendus, mais qui repose sur deux conditions sinon qua non. La première, c’est la validation par le ministère de la Santé d’un « concept sanitaire », proposé par les organisateurs. Michel Welter, gérant de l’Atelier, précise ainsi qu’une « demande a été envoyée vendredi dernier » à ce sujet.
Concrètement, un pass sanitaire en règle sera réclamé à chaque personne souhaitant assister à ce concert. Il faudra donc montrer patte blanche, soit avec un test PCR de moins de 72 heures négatif, soit via un schéma vaccinal complet.
L’autre condition dépendra, là-aussi, du gouvernement : si la mise en place généralisée du CovidCheck a été annoncé le 8 octobre dernier, le vote à la Chambre des Députés à ce sujet n’aura lieu que le 18 octobre prochain…. pour une mise en application le 1er novembre.
« Un grand pas vers un retour à la normale »
Beaucoup d’incertitudes donc pour le moment autour de ce projet, mais un constat certain pour Olivier Toth, directeur de la Rockhal : ce concert marquera « un grand pas vers un retour à la normale » dans les salles de concert.
« Nous avons mené des projets pilotes tout au long de l’année, en y allant petit à petit à chaque fois, en travaillant avec les autorités compétentes. Avec ce projet-là, nous voulons revenir à la réalité des concerts », appuie-t-il, en « croisant les doigts » pour que le concept sanitaire proposé par l’Atelier soit validé dans les temps.
« Que chacun prenne ses responsabilités »
Du côté des autres salles de spectacles du pays, le ton est un peu plus grinçant face à l’annonce d’un tel spectacle pour la semaine prochaine. À la direction de l’Opderschmelz notamment, John Reich appelle à « prendre ses responsabilités » en cas de problème : « C’est très bien de mettre en place ce type de spectacle, mais il faut ensuite assumer derrière si cela se passe mal », commente-t-il.
Actuellement, sa salle située à Dudelange a réduit sa jauge à 300 places, au lieu de 500. « Nous pourrions jouer avec la salle complète, mais nous avons réduit par confort », explique-t-il, assurant vouloir « rassurer les gens », qu’il sent encore « très hésitants » à venir en concert.
Aux Rotondes, où près de 3 000 tests rapides ont été réalisés par mois cette année, on salue l’initiative de ce concert « presque » normal. « Si des mesures strictes sont mises en place et respectées, je ne vois pas le problème, c’est une bonne chose », opine ainsi Marc Hauser, programmateur musical de la salle.
Sophie Wiessler