La Kufa a profité de 2016 pour développer ses projets transfrontaliers. Une priorité qui sera encore d’actualité dans les mois à venir et dans l’optique de la candidature d’Esch au statut de capitale européenne de la culture en 2022, comme l’indique serge Basso, directeur.
« Nous sommes sur la gestion de nos acquis et en même temps, il s’agit de répondre à de nouveaux enjeux. C’est profondément passionnant ! » Serge Basso dans le texte. Le rapport d’activité 2016 entre les mains, les yeux déjà braqués sur 2017 : « Nous pouvons être fiers de nos actions passées, mais c’est l’avenir qui nous intéresse. »
Et lorsque le directeur du centre culturel parle avenir, il ne s’arrête pas à la frontière des mois prochains. « Nos réflexions, nos projets, doivent tenir compte de la candidature de la ville d’Esch-sur-Alzette au statut de capitale européenne de la culture en 2022. Nous travaillons déjà dessus, d’ailleurs. Et forcément, cela va agir sur notre développement. »
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Pour avancer, la Kufa peut s’appuyer sur un bilan 2016 consistant : 250 manifestations, plus de 70 000 visiteurs et une dimension transfrontalière toujours plus prégnante, avec six projets, dont le festival Urban Art, qui a résonné jusqu’en Allemagne et sur le sol français, du côté d’Herserange, Villerupt, Thil ou encore Longwy.
L’édition 2017 associera encore onze villes. « Nous sommes un des rares centres culturels à mettre en place des actions avec les cinq entités de la Grande Région, insiste Serge Basso. Nous sommes reconnus de l’autre côté des frontières, pas seulement parce que nous attirons des artistes de renoms, mais aussi parce que la Kulturfabrik a la réputation d’un lieu où l’on peut proposer des choses. »
« Nous avons des projets de transformation »
Au-delà des projets de développement artistique, le directeur annonce aussi que le site, et ses 4 500 m² de locaux, pourrait connaître quelques transformations. « Oui, nous aimerions rénover certaines choses, créer une série de chambres, avec des lieux de répétition. Il y a encore des espaces inutilisés. Maintenant, il faut voir si nous en aurons les moyens. » Financiers, il va de soi.
Quid, ici, de ce propos contenu dans la préface du rapport d’activités 2016 : « Malgré des budgets inférieurs à ceux des autres structures de même taille du pays […] » ? « C’est juste un constat, assume Serge Basso. Nos budgets ont évolué, c’est vrai, mais nous pourrions être davantage soutenus au regard de notre activité et de notre rayonnement. Mais tout cela est lié à l’histoire du lieu, au fait que nous sommes à Esch-sur-Alzette et pas à Luxembourg-Ville, etc. »
Pas de rancœurs dans le propos, juste un constat. Derrière lequel on devine la volonté farouche du directeur de maintenir haut l’étendard de la culture. D’une soirée de lecture de poésie contemporaine qui attire vingt personnes aux grosses machines qui remplissent une salle de concert. « Dans un cas comme dans l’autre, la réussite est belle. »