Les États-Unis ont décroché mardi leur ticket pour les huitièmes de finale du Mondial-2022, qu’ils disputeront contre les Pays-Bas, en battant l’Iran (1-0) à Doha.
Christian Pulisic, l’attaquant de Chelsea, a marqué l’unique but de la rencontre à la 38e minute, mais s’est blessé sur l’action et n’est pas revenu en seconde période.
La Team USA, qui n’était pas qualifiée pour le dernier Mondial en Russie, a déjà atteint trois fois les 8es de finale depuis la guerre (1994, 2010, 2014) et une fois les quarts de finale (2002).
Comme ils l’avaient annoncé, les 22 acteurs ont fait abstraction du contexte politique tendu, pour se concentrer sur l’enjeu sportif et livrer un match engagé mais disputé dans un excellent état d’esprit.
Les États-Unis, qui devaient absolument l’emporter pour arracher une qualification, ont rapidement pris le jeu à leur compte, et toutes les occasions de la première période ont été pour eux. Une percée de Pulisic dans l’axe après 90 secondes de jeu, contrée in extremis, a donné le ton.
Les Américains ont ensuite multiplié les situations dangereuses, mais leur maladresse dans la dernière passe, ou la défense impeccable des Iraniens, ont retardé l’échéance. Pulisic a échoué de la tête (11e) sur le gardien Alireza Beiranvand, remis de sa commotion subie au début du premier match contre l’Angleterre (défaite 6-2).
Timothy Weah, le fils de la légende George Weah, actuel président du Libéria, a ensuite éprouvé la solidité de la Team Melli, avec une percée dans la défense (24e), une tête cadrée (28e), et encore un tir puissant de près juste au-dessus de la barre (33e).
Pulisic sonné
Le but est venu sur un superbe ballon lobé en profondeur de Weston McKennie, le milieu de terrain de la Juventus, sur Sergino Dest qui a remisé de la tête dans la surface. Pulisic, arrivé en pleine course, a poussé le ballon dans les filets (1-0, 38e), mais a heurté violemment le gardien iranien.
Sonné et semblant souffrir, le jeune Américain, clairement le meilleur joueur de son équipe en première période, a eu besoin de plusieurs minutes pour récupérer. Il a courageusement repris sa place quelques minutes avant la pause, mais il n’est pas revenu sur la pelouse en seconde période.
L’Iran, qui devait impérativement égaliser pour décrocher son ticket pour le tour suivant, a tenté d’emballer le jeu. Dans les dernières minutes de la rencontre, la « Team USA » a eu très chaud sur plusieurs attaques iraniennes, mais a résisté jusqu’au bout.
Cette rencontre était la première entre les deux nations depuis le célèbre « match de la fraternité », remporté en France par l’Iran 2 à 1 lors du Mondial 1998. À l’époque, la rencontre avait été l’occasion de gestes de fraternisation entre les deux équipes.
Mais le contexte était autrement plus tendu cette année, avec en toile de fond le mouvement de contestation réprimé dans le sang par Téhéran. Les Iraniens, qui n’avaient pas chanté leur hymne national lors du premier match, apparemment en soutien aux manifestants, l’ont cette fois entonné normalement.
Ensuite, les deux équipes se sont appliquées à ne donner aucun message politique, ni dans un sens ni dans l’autre.
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