François Hollande effectue vendredi une visite surprise sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, déployé en Méditerranée pour participer aux opérations en Syrie et en Irak contre Daech.
Le président était attendu en milieu d’après-midi sur le fleuron de la marine française, déployé en Méditerranée orientale depuis son départ de Toulon le 18 novembre. Sécurité oblige, le déplacement a été tenu secret jusqu’au départ du chef de l’État. La décision avait été confirmée jeudi soir lors du Conseil restreint de défense. Accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et du chef d’état-major des armées Pierre de Villiers, il doit notamment rencontrer pilotes de chasse et techniciens qui interviennent sur le porte-avions.
Il prononcera une allocution en fin d’après-midi sur le bâtiment, sur lequel sont présentes environ 2 000 personnes. Selon l’Élysée, il doit également assister au catapultage de nuit d’avions Rafale et super Étendard partant en mission. Seul porte-avions de la marine française, en service depuis mai 2001, le Charles-de-Gaulle navigue actuellement dans une zone entre le sud de la Turquie et le nord de l’Égypte. Ainsi déployé, il « a multiplié par trois la capacité française de frappes aériennes contre Daech en Syrie et en Irak », rappelle l’entourage du président.
« Outil de puissance et de souveraineté »
Son engagement avait été annoncé le 5 novembre par l’Élysée. Il avait appareillé de Toulon cinq jours après les attentats de Paris et Saint-Denis et a mené ses premières frappes en Syrie le 23 novembre. Depuis cette date, environ 110 sorties ont été effectuées, entre frappes et vols de renseignement et de surveillance. Le Charles-de-Gaulle, « c’est à la fois un outil militaire, diplomatique et politique », « un outil de puissance et de souveraineté pour le chef de l’État, chef des armées », souligne-t-on également dans l’entourage du président de la République.
C’est la première fois qu’un chef de l’État se rend sur ce porte-avions en opération loin de sa base toulonnaise. C’est également la première fois que François Hollande se rend sur le théâtre des opérations militaires françaises contre le groupe jihadiste.