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Violences à Marseille : 31 blessés dont 4 graves, 10 gardes à vue


Bagarre entre supporters russes et anglais dans le stade Vélodrome après le match, samedi soir. (photo AFP)

Dix personnes – des Anglais, un Autrichien, un Allemand, des Français et des Russes – étaient en garde à vue dimanche à Marseille au lendemain des violences entre supporters du match Angleterre-Russie et des affrontements avec la police.

Plusieurs seront renvoyés en comparution immédiate lundi, a indiqué le parquet de Marseille précisant que des enquêtes se poursuivent pour certains d’entre eux, notamment pour les faits les plus graves.

Ces violences ont fait samedi 31 blessés dont quatre – de nationalité britannique- grièvement atteints. Le pronostic vital de l’un d’eux était alors engagé. Dimanche, il était dans « un état stable », de même qu’un autre blessé grave, a précisé la préfecture de région. Le troisième était en cours d’opération et le quatrième est sorti de l’hôpital.

Les premiers incidents ont eu lieu jeudi. Ils se sont reproduits vendredi pour culminer samedi sur le Vieux-Port pendant une heure et demie d’affrontements très violents, avec de véritables batailles rangées, d’abord entre supporteurs anglais -en majorité- et russes mais aussi des Français.

Ils ont été finalement maîtrisés par la police et la gendarmerie à coups de gaz lacrymogènes et de charges, peu avant le coup d’envoi du match Angleterre-Russie considéré comme l’un des plus risqués de l’Euro 2016.

Dans la nuit, des Anglais « sont redescendus dans le centre ville et se sont affrontés à des groupes de jeunes locaux » jusqu’à 3h mais il n’y a pas eu alors d’incident notable, a indiqué le préfet de police Laurent Nunez.

« Je ne veux pas qu’on dise que le dispositif n’était pas adapté », a-t-il déclaré ensuite sur la chaine d’infos BFM TV. « Il était tout à fait proportionné, il était suffisant (…) La police a évité des débordements très graves » en dispersant des « belligérants » très violents, a-t-il souligné.

L’interdiction de vente d’alcool – beaucoup de supporters étaient ivres – n’est pas la « seule solution » et serait de plus « sanctionnée par la justice », a-t-il ajouté.

Deux Britanniques interpellés vendredi pour des violences ont été placés en détention samedi après avoir été présentés à un juge.

Un mineur, également britannique, et une Française, également arrêtés vendredi, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire et interdits de stade. Le mineur a comparu devant un juge pour enfants et son billet pour le match Angleterre-Russie a été désactivé.

Un autre Français, âgé de 30 ans, interpellé jeudi au cours d’incidents du même type, était toujours en attente de comparution. Il a été placé en garde à vue pour « vols avec violence avec arme par destination », notamment le vol d’un maillot de l’équipe d’Angleterre, et d’un drapeau.

Le Quotidien / AFP

L’UEFA admet « des problèmes de séparation » entre supporters anglais et russes au Vélodrome

L’UEFA a reconnu dimanche « des problèmes de séparation » entre supporters au Vélodrome, lors des incidents en tribunes au coup de sifflet final du match Angleterre-Russie (1-1), samedi, et promet un « dispositif renforcé » du personnel de sécurité dans les stades de l’Euro-2016 en « collaboration avec les autorités françaises ».

L’UEFA ne gère que les incidents dans les stades, ce qui se déroule autour relève des autorités du pays hôte. Mais l’instance européenne du football a toutefois exprimé son « plus grand dégoût » des violences survenues dans le centre de Marseille en marge de cette rencontre classée à risque.

L’UEFA a également fait part de ses « préoccupations sérieuses » devant les incidents à la fin d’Angleterre-Russie (1-1) au Vélodrome. « Ce type de comportement est totalement inacceptable et n’a pas de place dans le football », indique encore l’Union européenne du football.

L’UEFA a d’ailleurs ouvert dimanche une procédure disciplinaire contre la fédération de Russie pour les incidents impliquant ses supporters au Vélodrome à la fin du match.

Il est reproché aux Russes des « perturbations » dans les tribunes, un « comportement raciste » et le lancer de « fumigènes » et de « projectiles ». L’instance disciplinaire de l’UEFA examinera ce dossier le 14 juin.