Le marché automobile européen a connu une croissance des ventes à deux chiffres au mois de mars, et a enregistré un nombre record de voitures neuves vendues, retrouvant son niveau d’avant crise.
Avec près de 1,9 million de voitures neuves vendues, c’est même le meilleur mois de mars qu’ait enregistré l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), qui publie ces statistiques.
Un bond de 11,2% par rapport au mois de mars 2016, au cours duquel un peu plus de 1,7 million de voitures avaient été écoulées.
L’ACEA explique toutefois que cette forte hausse « est due principalement aux fêtes de Pâques, tombées en mars l’an passé et en avril cette année ». Les ventes du mois d’avril pourraient donc être moins bonnes.
Les cinq principaux marchés européens enregistrent de bonnes performances, avec des hausses à deux chiffres pour l’Italie (+18,2%), l’Espagne (+12,6%) et l’Allemagne (+11,4%). Le Royaume-Uni et la France enregistrent des croissances de, respectivement, 8,4% et 7%.
Sur l’ensemble des trois premiers mois de l’année, la croissance des ventes reste élevée, de +8,4%. Un peu plus de 4 millions de voitures neuves ont été vendues en Europe sur ce premier trimestre.
« L’Italie (+11,9%), l’Espagne (+7,9%), l’Allemagne (+6,7%), le Royaume-Uni (+6,2%) et la France (+4,8%) ont tous enregistré une croissance de leurs marchés sur les trois premiers mois de l’année, contribuant à la reprise globale du marché européen », détaille l’ACEA.
« On est sur un rythme de croissance qui est nettement supérieur à ce qui avait été anticipé par tout le monde », les prévisions pour 2017 tournant autour des 3%, analyse Flavien Neuvy, directeur de l’observatoire Cetelem de l’automobile.
« Les cinq plus gros marchés sont extrêmement robustes », ajoute-t-il, ce qui « laisse penser qu’on devrait avoir une année 2017 supérieure à ce que nous avions initialement prévu, même s’il faut rester prudent ».
La quasi-totalité des constructeurs présents sur le marché européen a bénéficié de la bonne santé du marché. Le numéro un Volkswagen (Volkswagen, Audi, Skoda, Seat, Porsche), qui domine le marché avec 21,3% des ventes, est en croissance de 6,5%.
Le groupe français PSA (Peugeot, Citroën, DS) voit ses ventes augmenter de 6,9%, une performance moindre que celle de son compatriote Renault (Renault, Dacia, Lada), en croissance de 14,4%. Chacun de ces deux constructeurs détient 9,5% du marché.
Les activités européennes du groupe General Motors (Opel, Vauxhall), rachetées début mars par PSA, n’enregistrent qu’une croissance plus modeste, de 3,1%.
La croissance, en revanche, est à deux chiffres chez Ford (+16,7%), Fiat Chrysler Automobiles (FCA – Fiat, Jeep, Lancia/Chrysler, Alfa Roméo) (+17,7%), ou encore Daimler (Mercedes, Smart) (+12,7%), mais n’est que de 7,7% pour le groupe BMW (BMW, Smart).
Le numéro deux mondial, Toyota, est lui aussi en forme, avec des ventes en hausse de 19,2%, mais, avec 4,6% de parts de marché sur le Vieux Continent, il se fait ravir la place de premier constructeur japonais en Europe par Nissan, allié de Renault, qui bondit de 18,2%, et cumule 4,8% du marché européen.
« Tous les constructeurs sont en croissance », souligne M. Neuvy, ce qui montre selon lui que le « marché (est) très solide, sur tous les segments de marché, le low cost comme le haut de gamme ».
Le marché européen des voitures neuves avait bouclé 2016 sur une croissance de 6,8%, lui permettant d’atteindre 14,64 millions d’unités, soit presque le niveau de 2008, année du déclenchement d’une grave crise économique. A son plus bas en 2013, il était tombé à 11,8 millions.
Le Quotidien / AFP