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Une quinzaine de médias «interdits» de soirée électorale FN


Une femme dans l'isoloir d'un bureau de vote à Marseille, le 7 mai 2017. (Photo : AFP)

Une quinzaine de médias ont dénoncé dimanche une «interdiction» d’assister à la soirée électorale FN pour le second tour de la présidentielle, entraînant un «boycott» par «solidarité» de Libération, l’Humanité et les Inrocks, tandis que le parti de Marine Le Pen a expliqué «manquer de place».

Sur Twitter, des journalistes des sites d’information en ligne Buzzfeed, Mediapart, Les Jours, Rue89, StreetPress, Politico, Bondy Blog, Explicite, Brut, Konbini, mais aussi de l’hebdomadaire Politis ou de l’émission Quotidien présentée sur TMC par Yann Barthès, ont indiqué s’être fait refuser l’accréditation par le parti d’extrême droite. Sur Twitter, un journaliste travaillant pour le mensuel américain The Atlantic a aussi dit s’être fait refuser l’accréditation, tout comme une journaliste de la télévision publique italienne Rai et un autre de la chaîne d’info britannique Sky News.

Lors du premier tour, Mediapart, Quotidien et un journaliste de Marianne, récent co-auteur d’un livre-enquête sur Marine Le Pen, s’étaient déjà vu refuser l’accès à la soirée électorale d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

«Par solidarité pour nos confrères, la rédaction de Libération, qui ne sait pas à l’heure où nous écrivons ces lignes si elle est touchée par cette mesure, a décidé de ne pas se rendre à la soirée organisée par le parti d’extrême droite. Ces mesures anti-démocratiques et contraires à la liberté d’informer doivent cesser, comme l’intimidation des journalistes dans les meetings», a annoncé dans un article Johan Hufnagel, directeur adjoint de Libération.

«En guise de solidarité, nous boycottons également la soirée électorale du FN», a annoncé l’hebdomadaire Les Inrocks sur Twitter. Le journaliste de L’Humanité qui couvre le FN a aussi indiqué qu’il boycottait la soirée. Les sociétés de journalistes de près d’une quarantaine de médias ont signé pendant l’entre-deux-tours une pétition protestant contre la décision du Front national de «choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen» et dénonçant «une entrave à la liberté» d’informer.

«Pas de place, plein de monde» a expliqué Alex Frederiksen, l’un des responsables de la presse au FN, au sujet de la soirée de dimanche. D’après des témoignages recueillis, plusieurs des journalistes refusés avaient pourtant fait leur demande d’accréditation en début de semaine. D’autres, au contraire, ont été accrédités malgré des demandes en fin de semaine.

Le Quotidien/AFP

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