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Une mosquée presque détruite par un incendie à Auch


Le croissant islamique trônant au-dessus de l'entrée de la Grande mosquée de Paris, le 11 mars 2010. (Photo AFP)

Un incendie a lourdement endommagé la mosquée d’Auch (Gers) dans la nuit de samedi à dimanche et une enquête a été ouverte pour savoir s’il s’agit d’un accident ou d’un acte criminel, a déclaré le procureur de la République de la ville. «Sur place, des policiers ont constaté une forte odeur d’essence», indique toutefois le site de France 3 Midi-Pyrénées.

Le feu, qui s’est déclaré vers 03H30 du matin dans un bâtiment vide, n’a pas fait de victime, selon les pompiers et le procureur Pierre Aurignac. Le toit s’est effondré et la petite mosquée située en centre ville est détruite à 70%, a précisé le procureur. Des travaux liés à l’agrandissement du lieu de culte étaient en cours et le feu a pris à proximité de cette zone, dans un salle menant à la salle de prière.

L’identité judiciaire de Toulouse a été convoquée et un expert doit être chargé en début de semaine d’aider à déterminer les causes du sinistre. «Je voudrais tirer ça au clair étant donné le contexte des événements récents en matière de terrorisme islamiste», a dit Pierre Aurignac alors qu’un Marocain au profil d’islamiste radical était interrogé près de Paris après qu’une tuerie a été évitée de justesse dans un train ce weekend.

«Je voudrais savoir si c’est effectivement accidentel ou pas. Pour l’instant je n’ai pas de raison de penser que cela ne le soit pas et on ne peut pas dire sur Auch qu’il y ait des tensions communautaires», a dit le procureur Aurignac. «Je n’ai pas du tout d’éléments dans ce sens pour l’instant», a-t-il insisté à propos de l’hypothèse criminelle. «On n’a pas d’explication particulière sur le départ du feu».
Soutien de Bernard Cazeneuve

«Il y a à peu près 200, 250 personnes à la prière du vendredi», a indiqué lancien président de la mosquée, Ahmed Mouhouche, à France 3, soulignant que le bâtiment était neuf.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a «apporté son soutien à la communauté musulmane» en soulignant que «les premières constatations conduisent à ne pas écarter d’emblée l’origine malveillante» de l’incendie.

La mosquée avait déjà été visée il y a quelques mois par des inconnus qui avaient jeté des lardons par dessus son portail, a rappelé le procureur. Qui qualifie cet acte de «blague de potaches»… L’incident s’était produit peu après les attentats de Paris et Montrouge, en janvier.

LeQuotidien.lu avec AFP