Un homme de 49 ans s’est retrouvé, lundi, devant la justice, parce qu’il avait érigé, à Schwebsange, sur un terrain classé en zone verte, une maisonnette de 4 mètres sur 5 sans autorisation du ministère du Développement durable et des Infrastructures. Avant de passer à la barre, le prévenu a fait démolir la construction.
En novembre 2011, le prévenu avait fait une demande pour rehausser la construction existante dans son verger de 30 centimètres et pour y ajouter deux fenêtres. Projet pour lequel il avait reçu une autorisation en février 2012. Mais en fait, il avait démoli la construction existante pour y construire une nouvelle.
« Je l’ai faite aussi grande que la construction précédente », a indiqué le prévenu, lundi à la barre, en précisant aussi avoir employé le même matériel. Il a encore expliqué que cette maisonnette devait lui permettre de mettre à l’abri son outillage, de se changer et de se chauffer au poêle quand il venait travailler au verger par temps froid. « Après qu’on m’a dit que la construction existante était pourrie, j’ai fait l’erreur de reconstruire l’abri tel quel, sans demander l’autorisation auparavant », a fini par déclarer le prévenu. Mais « jusqu’au bout », il avait « gardé espoir ».
Malgré l’ordre du ministère de démolir la maisonnette en question, le prévenu n’a longtemps rien entrepris. C’est finalement la citation du parquet qui a fait bouger les choses. Comme l’a noté le témoin de l’administration de la Nature et des Forêts hier, le prévenu a tout entrepris pour faire disparaitre complètement la construction avant la séance d’hier.
Or pour le parquet, l’infraction est claire. « La nouvelle maison n’avait rien à voir avec le premier abri . Si l’on regarde les photos de la nouvelle construction, on voit que ce n’est pas seulement un endroit pour stocker du matériel », a retenu la représentante du parquet, qui remarque encore que le prévenu ne s’était pas présenté à plusieurs rendez-vous avec l’administration de la nature. « Seulement ce matin (NDLR : lundi matin), on a constaté que toute la construction a été démolie .» Le parquet a requis une amende contre le prévenu. Le 2 juillet, le tribunal rendra son jugement.
F. A.