Un homme a été interpellé samedi matin, soupçonné d’avoir agressé jeudi Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate LR aux législatives en campagne à Paris, qui avait perdu connaissance, a-t-on appris de source proche du dossier.
Le suspect a été placé en garde à vue à 8H30 « pour des faits de violences volontaires sur personne chargée d’une mission de service public » après cette agression contre l’ancienne ministre sur un marché du Ve arrondissement, a indiqué cette source.
Selon les informations de France Bleu Normandie et franceinfo, l’agresseur s’appelle Vincent Debraize. Il a 55 ans et dirige la mairie de Champignolles, village de 41 habitants proche du Parc naturel régional du Perche. Cet homme s’est présenté de lui-même samedi matin à la police judiciaire de Paris, répondant à la convocation des enquêteurs, selon la source.
Après cette altercation en présence de journalistes, l’agresseur avait pris la fuite et était parti vers la bouche de métro la plus proche. Photographié, son visage avait été diffusé dans les médias et le parquet de Paris avait ouvert une enquête immédiatement.
Nathalie Kosciusko-Morizet, en ballottage défavorable face au candidat de la République en marche Gilles Le Gendre, distribuait des tracts sur le marché de la place Maubert dans le Ve arrondissement jeudi matin lorsqu’un homme d’une cinquantaine d’années les lui a pris pour les lui envoyer au visage, la traitant notamment de « bobo de merde », selon une journaliste de l’AFP.
Elle a alors chuté et perdu connaissance plusieurs minutes, sous une forte chaleur. Revenue à elle, elle avait été conduite, pour subir des examens, à l’hôpital Cochin où le Premier ministre Edouard Philippe lui avait rendu visite dans la journée.
« Je vais mieux. J’ai besoin encore de quelque temps pour récupérer », a déclaré NKM le lendemain, en quittant l’hôpital à la mi-journée.
Vendredi en fin d’après-midi, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de cette agression largement condamnée dans la classe politique, pour « dénoncer un acte odieux et inacceptable » et manifester « contre la violence en politique ».
Le Quotidien / AFP