Le fils de 35 ans nie tout en bloc. C’est la deuxième fois qu’il est condamné pour avoir violenté sa mère octogénaire qui l’héberge à Uckange. Après un séjour en hôpital psy, le prévenu était présenté ce lundi devant le tribunal de Thionville.
La mère octogénaire a fini par demander de l’aide. Elle héberge son fils de 35 ans, qu’elle accuse de maltraitance à son égard. Des informations confirmées par des renseignements anonymes. Des voisins entendent régulièrement des cris venant de l’appartement situé à Uckange. Ils ont aussi vu la vieille dame errer sur le palier. Le 11 juillet dernier, elle s’est présentée auprès des services sociaux avec un hématome au visage et au bras. Le fils avait été placé en garde à vue puis en hôpital psychiatrique. Un mois plus tard, il en est sorti. Il était présenté ce lundi devant le tribunal correctionnel de Thionville. Et ce n’était pas la première fois. Il avait déjà été condamné pour des violences sur sa mère, en 2016.
Contexte familial délicat
Le garçon a des problèmes d’audition. Le président lui résume la situation en forçant la voix dans le micro. Mais le prévenu reste également sourd aux accusations. Il nie tout en bloc. Le contexte familial est visiblement très délicat. Il décrit sa mère comme une «manipulatrice». «Elle n’a jamais été correcte avec moi», marmonne-t-il. Le fils raconte qu’elle fait les poubelles dans le quartier, qu’elle répète des crises d’hystérie en se roulant par terre. Il est persuadé qu’elle s’est blessée toute seule. Il estime qu’il n’a aucun problème avec l’alcool et promet qu’il ne fume pas de cannabis, comme la victime et d’autres témoins l’assurent.
«Mais qui essaie de manipuler l’autre?», s’agace la vice-procureure de Thionville. La magistrate rappelle que la mère ne réclame rien, si ce n’est l’éloignement du prévenu pour qu’il se soigne et se reconstruise.
«La détention, ce n’est pas fait pour moi», avance le fils. Pourtant il y a été conduit directement après l’audience. Le tribunal l’a condamné à 18 mois de prison dont 9 mois avec sursis. Il lui est interdit d’entrer en contact avec sa mère et de paraître à son domicile ces deux prochaines années.