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Trottinette électrique : un marché en plein essor


On observe "un vrai basculement sur l'électrique et sur la mobilité urbaine qui prend le pas sur la mobilité loisirs". (illustration AFP)

Le marché des engins de déplacement personnel (EDP) en France, trottinettes, gyropodes et hoverboards, a progressé de 32% en valeur en 2018, poussé par une forte croissance de 76% de la trottinette électrique, selon une étude publiée lundi.

Ce marché a atteint 278 millions d’euros l’an dernier, accessoires compris. Il a plus que doublé en deux ans puisqu’il était de 134 millions en 2016 et de 210 millions en 2017, selon le baromètre de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité et de l’agence de prospective Smart Mobility Lab. En volume toutefois, le marché global des EDP a baissé de 5% avec 1,64 million d’engins vendus. La chute de 20% des ventes de trottinettes mécaniques (hors jouets) n’a pas été compensée par la croissance à trois chiffres de la trottinette électrique (+129%).

« Il y a un vrai basculement sur l’électrique et sur la mobilité urbaine qui prend le pas sur la mobilité loisirs », a expliqué Jean Ambert, le directeur général de Smart Mobility Lab, Les EDP électriques (e-EDP, aussi appelés « nouveaux véhicules électriques individuels »), qui représentaient encore 9% des volumes en 2016 et 23% en 2017, sont passés à 35% l’an dernier. Et leur part en valeur est même de 61%.

Baisse des prix

Par type de produit, il s’est vendu 1 million de trottinettes mécaniques en France en 2018, pour 69,5 millions d’euros. Les 232 749 trottinettes électriques écoulées l’an dernier valaient nettement plus, près de 111 millions d’euros au total. Suivaient les hoverboards (301 500 unités, pour 45,8 millions d’euros), les skate-boards électriques (26 200, 3,3 millions d’euros), les gyroroues (4 200 unités, 2,8 millions d’euros) et les gyropodes (2 200 unités, 1,9 million d’euros).

Le marché des EDP destinés à la mobilité urbaine représente désormais 67% des ventes, avec un chiffre d’affaires en hausse de 51%. « Il y a un besoin de ponctualité qui n’est pas rendu possible par les transports publics ou par les voitures, mais qui est rendu possible par ce type d’engins qui sont très maniables et très mobiles », relève Jean Ambert. L’essor des services de trottinettes en libre service ne décourage d’ailleurs pas les ventes, puisqu’il permet aux usagers de tester le concept avant l’achat, remarque-t-il.

En outre, le prix moyen d’une trottinette électrique est passé de 767 euros en 2016 à 618 euros en 2017 et 477 euros en 2018.

LQ/AFP