La sécurité dans les transports en commun franciliens «est au niveau humain à son niveau maximum», avec environ un millier d’agents de sécurité et de forces de l’ordre en permanence sur le terrain, a déclaré mardi Jean-Paul Huchon, président (PS) du Stif.
«La sécurité est aujourd’hui au niveau humain à son niveau maximum», a dit M. Huchon lors d’une conférence de presse, rappelant que le Stif, autorité organisatrice des transports, n’avait pas la responsabilité directe de la sécurité, qui incombe à l’Etat.
«Dès samedi», quelques heures après les attentats à Paris et Saint-Denis qui ont fait 129 morts et 352 blessés vendredi soir, «la préfecture de police a mis en œuvre un doublement des effectifs en tenue, passant de 300 à 600 agents», a souligné M. Huchon, qui a fait le point lundi avec le préfet de police de Paris, Michel Cadot.
De plus, «1 000 militaires mobilisés viennent s’ajouter aux 3.000 déjà présents, notamment sur les pôles multimodaux à Paris ou dans la proche banlieue», a-t-il ajouté. A ces agents de la force publique s’additionnent les effectifs des services de la police ferroviaire de la SNCF, la Suge (1.200 personnes), et de sécurité de la RATP, le GPSR (1 000 personnes).
«En tout, nous devrions monter en effectifs et avoir plus de 1.000 effectifs à un instant t, sur le terrain», a résumé Pierre Serne, vice-président (EELV) du Stif.
Dans le cadre des tous nouveaux contrats pluriannuels entre le Stif et ces deux opérateurs, un renforcement de la présence humaine avait été acté et «nous leur avons demandé une accélération des recrutements», a dit M. Huchon.
Guillaume Pépy, PDG de la SNCF, a assuré que les «embauches allaient être «anticipées» pour être faites «d’ici fin 2015». Avec le temps de formation incompressible de «5 à 6 mois», les renforts seront «opérationnels d’ici l’été 2016».
Quant à Elisabeth Borne, PDG de la RATP, elle a souligné que pour encaisser ce temps de formation des nouvelles recrues, il était demandé «aux équipes de différer des formations et des repos» afin de pouvoir déployer «400 agents du GPSR de manière permanente» sur le terrain avec des «consignes de visibilité maximum pour rassurer les voyageurs».
L’instauration de portiques dans le réseau, demandée par Valérie Pécresse, candidate (Les Républicains) aux régionales, «contreviendrait aux impératifs de sécurité parce qu’elle freinerait la circulation des voyageurs», a affirmé M. Huchon, après «en avoir parlé avec le préfet de police».
«Pas de peur! Pas de panique ! Chacun est à son travail, à sa mission. Le réseau est sécurisé même en période de fortes tensions», a martelé Jean-François Carenco, préfet de Paris et d’Ile-de-France.
AFP/M.R.