Là-bas, le nombre de touristes hébergés par la plateforme en 2016 a bondi de 84%, s’établissant à 1,65 million de visiteurs.
C’est ce que la plateforme de location de logements entre particuliers a annoncé hier. Le nombre de locataires ayant séjourné à Lisbonne, qui avait doublé entre 2014 et 2015, a encore augmenté de 66 % l’an dernier, à 718 000 visiteurs.
Dans le cadre d’un accord conclu avec la mairie de la capitale portugaise, Airbnb a commencé début mai à collecter une taxe touristique d’un euro par nuit passée à Lisbonne. Jusqu’à fin décembre, la plateforme a ainsi versé 1,74 million d’euros à la municipalité et à l’office du tourisme local. Principale ville du nord du Portugal, Porto a vu le nombre de personnes hébergées par Airbnb s’envoler de 92 %, à 293 000 visiteurs en 2016.
Un manque à gagner
La plateforme est dans le collimateur de nombreuses agglomérations à travers le monde, où les résidents sont confrontés à une flambée des prix des logements ou de la filière hôtelière qui estime que le succès de ces sites de location en ligne constitue un manque à gagner.
Au Portugal, l’hôtellerie classique continue toutefois d’enchaîner des résultats exceptionnels, accueillant en 2016 un nombre record de 11,4 millions de touristes étrangers, soit une hausse de 12,7 % face à 2015. Les recettes du secteur hôtelier ont progressé de 17 %, à 2,9 milliards d’euros, selon des données publiées mercredi par l’Institut national des statistiques. Pour faire face au développement du tourisme, un des principaux moteurs de l’économie portugaise, le gouvernement socialiste envisage de doter Lisbonne d’un aéroport complémentaire à celui qui existe actuellement, et qui est sur le point d’atteindre sa capacité maximale.
Cette nouvelle infrastructure, qui pourrait être opérationnelle dès 2021, sera en principe installée à Montijo, ville située sur la rive sud de l’estuaire du Tage et qui dispose déjà d’une base aérienne militaire.
Le Quotidien/AFP