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Tour des clubs – UNA Strassen : gare au syndrome des grands débuts


Grand artisan de la montée de Strassen, Mickaël Jager espère offrir encore beaucoup de sourires à son coach Patrick Grettnich. (Photo : Julien Garroy)

Les premières saisons parmi l’élite de clubs comme Hostert ou Canach s’étaient très, très mal terminées ces dernières années. L’UNA Strassen, qui monte enfin cette année, a-t-elle les armes pour éviter la saison galère ?

Patrick Grettnich garantit que son équipe sera à la hauteur… mais connaît aussi la difficulté de la tâche et elle est énorme.

Comment éviter une 1ère saison galère comme en avaient connu Canach (2010/2011) et Hostert (2011/2012) ?

Patrick Grettnich : «On ne peut jamais être sûr d’éviter ça. Mais je suis d’avis que nous possédons une équipe et avons procédé à un recrutement qui nous permettront au moins de lutter jusqu’à la dernière journée. Le piège, ce serait de ne regarder que nos résultats en Coupe et de se dire que ça peut aller. En Coupe, quand tu es une équipe de PH, tu es outsider et tu te focalises là-dessus. C’est comme pour le barrage (NDLR : contre Hostert). La difficulté sera de confirmer d’une semaine sur l’autre. Il ne suffit pas de battre une équipe, comme le Progrès par exemple, si c’est pour perdre les trois week-ends suivants. On va devoir trouver nos marques.»

En division nationale, Strassen va-t-il conserver son fameux 3-5-2 ?

«C’est une question qu’on m’a déjà posée. Même les joueurs semblent y avoir réfléchi. Dans ma tête, c’est clair : c’est un système qu’on a utilisé durant toute une saison et qui nous a bien réussi en Coupe contre le Progrès (NDLR : victoire 4-1) et le F91 (NDLR : défaite 0-1) la saison passée et je ne vois pas pourquoi changer. Mais ce qui est vrai aujourd’hui, en football, peut être faux demain. Si on perd nos cinq premiers matches, on peut avoir à parler du système, mais on fonctionne si bien avec que ce scénario, je ne le vois vraiment pas arriver.»

À quoi va-t-on ressentir la DN dans ce tout petit stade ?

«J’estime que nous tournions la saison passée à une moyenne de 150 personnes par rencontre. Je pense que quand les gros de la Division nationale vont venir, tout cela va augmenter. On espère au moins boucler sur une moyenne de 250 spectateurs sur la saison. Les gens vont pointer leur nez pour voir ce que cela peut donner et ce sera à nous de prouver que nous avons notre place à ce niveau. Par les résultats. Parce qu’en football, la manière ne compte pas. L’avantage, c’est qu’on a un terrain plus petit que d’autres et cela peut-être un avantage.»

Strassen a beaucoup relancé de joueurs en rupture de BAN. Y a-t-il une limite au système quand on arrive en DN ?

«Nous devons rester réalistes : on ne peut pas se payer des joueurs comme le font les clubs du top 4. Notre truc, à nous, c’est de rechercher des joueurs qui sont sous-exploités et de les remettre en confiance. Le football, ça se joue beaucoup dans la tête. Et après, c’est « payback ». Quant au niveau… Par exemple nos attaquants, je ne me fais aucun souci : ils ont déjà prouvé en PH qu’ils sont au-dessus de la moyenne mais, en plus, ils ont été courtisés par plusieurs clubs de DN qui souhaitaient les engager. C’est aussi à ça qu’on a vu qu’ils ont le niveau DN. Après, il a fallu leur redire qu’ils n’auraient peut-être pas le même temps de jeu ailleurs.»

Comment redevient-on un coach de DN ?

«C’est vrai que j’ai fait cinq ans de Promotion d’honneur à Erpeldange, mais j’ai aussi fait une année de DN avec Etzella sur les deux que j’ai passées là-bas. Le boulot, c’est d’être beaucoup plus attentif pendant les matches. Il y a eu des rencontres, en PH, qu’on a tellement dominées que même en tant que coach, des fois, tu n’es plus dans ton match. Là, il y aura d’autres calibres. Il faudra être bien plus concentré.»

Julien Mollereau