Tour des clubs : Rosport, ça pourrait aller tellement plus fort

Le Victoria Rosport doit marquer plus et encaisser moins. Mais son nouveau coach, Dan Theis, jure qu’il y a tout ce qu’il faut au club pour y remédier. Le nouveau technicien de la Sûre, qui a poussé pour que le Victoria soit plus pro dans son approche physique, veut faire franchir un cap à Jeff Lascak.

Le Quotidien : Rosport est-il trop dépendant du rendement offensif de Jeff Lascak ?

Dan Theis : Mais un Lascak doit marquer beaucoup plus que 14 buts! (NDLR : son total de la saison passée, pour son premier exercice de Division nationale). Je lui ai dit qu’il devait se remettre en question s’il veut s’installer en sélection ou aller au niveau pro. Il doit marquer plus et faire marquer plus. Quatorze pour un gars de sa pointure… C’est là que je l’attends. Je lui ai mis un challenge. Mais je ne l’attends pas que sur les chiffres. Un attaquant, ce n’est pas que ça, c’est aussi un boulot défensif que peu de gens voient, comme celui qu’abattait un Sanel Ibrahimovic à la Jeunesse. Il doit s’améliorer là.

On a beaucoup parlé du beau jeu rosportois en début de saison dernière. Comment le retrouver ?

Les sept premiers matches, ils étaient sur un rythme de Coupe d’Europe. Il paraît que des choses se sont passées et qu’une légère fébrilité s’est installée. On est en train d’essayer d’évacuer ça. Mais, par moments, on retrouve cette fébrilité. Notre ambition, ce sera donc de prendre le plus vite possible 30 points. Il faut rester humble et sérieux. On doit retrouver la confiance, nos marques et si possible, l’euphorie.

C’est dur de travailler avec moins de moyens qu’au F91, à Differdange, ou, plus récemment, à la Jeunesse ?

La façon ne change pas. C’est la même concentration, la même énergie et… la même agressivité. Certes, les moyens de Rosport sont différents, mais mes dirigeants ont réalisé beaucoup d’efforts pour me donner les moyens de travailler comme je l’entends, surtout au niveau de la préparation physique. On m’a dit oui pour une salle de musculation qui est en train d’être lentement aménagée.

Et je retrouve un club où plusieurs membres du comité sont présents tous les soirs pour voir si tout est O.K. Non, vraiment, j’ai de très bonnes conditions! Et puis il y a cette mentalité allemande. Avec eux, pas besoin de forcer. Ils savent ce qu’ils ont à faire et j’ai juste à gérer. J’ai retrouvé un vrai groupe : aux matches amicaux, les blessés sont là pour regarder avec le survêtement du club sur le dos.

Pourtant très laxiste la saison passée, Rosport a-t-il, potentiellement un secteur défensif très impressionnant ?

Mais ce ne sont pas toujours les défenseurs qui commettent les erreurs! Par exemple contre Mettlach (NDLR : la semaine passée, 4-4), on prend quatre buts et un seul est dû à un défenseur. Mais il y a eu, par contre, des pertes de balle dans des secteurs de jeu qui me rendent fou. Il y a certaines erreurs qu’on ne doit plus faire et cela passe par la concentration. Parce que certaines de nos fautes méritent dix ans de prison! Après, vous avez raison, un Vogel, un Steinbach, ils étaient sur ma liste quand j’étais à la Jeunesse, pour des transferts…

Julien Mollereau

Suivez notre tour des clubs. Déjà parus : Wiltz, RM Hamm, RFCU, Strassen, CS Grevenmacher, US Mondorf, Etzella.

Le budget : 250 000 euros