Enfin européen après 33 ans d’attente, Niederkorn rêve forcément d’y retourner. Mais confirmer sa belle dernière saison sera plutôt délicat avec une telle concurrence.
Olivier Ciancanelli s’est flanqué d’un ancien pro (Cédric Lécluse) pour en encadrer d’autres (dont Pino Rossini), qui sont venus enrichir un effectif très complet. Capable d’aller décrocher un podium? Intrinsèquement, oui, mais en termes d’expérience, il faudra peut-être une année de mise à niveau.
Quel est l’objectif clair et net du Progrès ? Le Top 3 ?
Olivier Ciancanelli : «L’objectif c’est de faire aussi bien, c’est-à-dire le top 4. Le top 3 voudrait dire qu’on a passé un cap. Mais il faut et du travail, et de la chance. On a déjà deux gros blessés à l’entame de la saison, Lévy Rougeaux et Jonathan Rigo, qui sont deux titulaires en puissance. Cela sera dur de confirmer et pour ça, il faudra éviter de regarder en arrière, parce que les autres clubs se sont très bien renforcés et que, de ce que j’ai compris, cette année, tout le monde veut être européen! Pour progresser, il faudra que nous soyons capables de prendre des points là où nous avons échoué à en prendre la saison passée, les fois où on a perdu alors qu’on avait dominé.»
L’arrivée de Cédric Léclus au poste d’adjoint, ça change la vie ?
«Il a l’air réservé comme ça, mais c’est un volcan. Il bout de l’intérieur. On voit que c’est un ancien capitaine au niveau pro et quand il a envie de péter un câble, il le fait. Il amène déjà un plus. Il voit des choses qu’on ne voit pas, nous, dans le feu de l’action. Contre Shamrock, l’arbitre a déjà dû le faire rasseoir. Il a de la fougue et moi j’aime ça.»
Le Progrès, qui a fait 500 personnes en moyenne par match la saison passée, peut-il rêver grimper à 600, alors que le FCD03 est à 700 ?
«Pourquoi pas? On veut gagner en notoriété. L’équipe n’a pas beaucoup changé et elle a même été renforcée. Le style va rester le même et la saison dernière, nous avions de très bons échos de tout le monde. Les gens étaient agréablement surpris quand ils venaient voir un match du Progrès, même quand on perdait. On veut gagner en pratiquant un beau football si possible, mais les joueurs devront être plus rigoureux dans leur hygiène de vie, dans leur boulot avant et après le match. Après… Differdange… Ça reste un modèle à calquer, un club qui s’est construit lentement sans faire de vagues.»
Un « Pino » Rossini, ça doit peser combien de buts sur une saison de DN ?
«Bien sûr, il n’est pas venu au Progrès pour ne pas planter! On a besoin d’un garçon comme lui, mais il faut lui laisser le temps de s’acclimater. Déjà contre les Shamrock Rovers (NDLR : en Europa League), il avait la pression, mais nous, on ne veut pas la lui mettre. Il doit d’abord être bien dans sa tête pour marquer ses dix à quinze buts dans l’année, comme les autres gars que sont Hakim Menaï ou Lévy Rougeaux. Pas plus qu’eux, pas moins qu’eux. Il est avant tout là pour servir de point d’ancrage et nous faire franchir un cap.»
Alors que Sébastien Thill a été appelé en sélection, le Progrès sera-t-il assez costaux pour faire exploser d’autres jeunes cette saison ?
«C’est une énorme satisfaction que Luc Holtz soit venu le chercher, parce qu’on l’avait recalé en cours de saison dernière en raison de ses performances. On l’a forcé à devenir plus dur avec lui-même. Désormais, il bosse plus et c’est tant mieux parce qu’à 21 ans, il a une énorme marge de progression. D’ailleurs, il a déjà vu ses propres limites en Coupe d’Europe contre des semi-pros. Mais on peut se taper sur l’épaule de l’avoir amener là. Ce serait vraiment idéal si on continuait et qu’un David Soares ou même qu’un Olivier Thill, voire un Alessandro Fiorani attiraient l’œil du sélectionneur cette saison… Surtout que s’ils rejoignent l’équipe du Luxembourg, cela nous fera du bien à nous aussi.»
Julien Mollereau
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