Après avoir révolutionné les voitures électriques, Tesla s’attaque à une nouvelle frontière du transport routier « vert » et a dévoilé jeudi un semi-remorque aux lignes futuristes, ainsi qu’un nouveau prototype pour sa voiture de sport Roadster.
La nouvelle génération de Roadsters, la voiture de sport prisée des stars d’Hollywood, coûtera au moins 200 000 dollars et disposera d’une autonomie de près de 1 000 km. Elle devrait être disponible à partir de 2020. « Nous avons conçu le camion Tesla pour qu’il soit aérodynamique comme une balle », a déclaré Elon Musk, le patron de Tesla, lors d’une soirée à Hawthorne, où se trouvent les bureaux de design du constructeur et le siège de la société d’aérospatiale qu’il a également cofondée, SpaceX.
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— Tesla (@Tesla) 17 novembre 2017
Le nouveau semi-remorque aux 4 roues indépendantes et autant de moteurs détonne par rapport aux camions traditionnels par ses lignes épurées et son avant évoquant les trains à grande vitesse, sa carrosserie aux couleurs mates ou métallisées. Il accélère de 0 à presque 100 km à l’heure en seulement 5 secondes, a promis le richissime visionnaire. Le semi a une autonomie de 800 km « chargé à son poids maximum et à vitesse d’autoroute », a affirmé Elon Musk. « Comme 80% de trajets font moins de 400 km, ça veut dire qu’on peut aller à sa destination et revenir sans recharger ».
Tesla Semi drivetrain is guaranteed to last 1M miles = to more than 40 trips around the earth pic.twitter.com/xfWVocUdaB
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Devenir enfin rentable
« Le coût d’un camion est extrêmement important », a reconnu le patron, assurant qu’un semi-remorque au diesel serait « 20% plus coûteux qu’un Tesla » en incluant tous les coûts y compris assurances et essence. Le véhicule arrive toutefois au moment où divers constructeurs comme Daimler, Volkswagen, Nikola, Einride, travaillent aussi au développement de semi-remorques électriques, parfois équipés de fonctions de conduite autonome et d’un design futuriste.
Les experts remarquent aussi que des poids lourds et bus fonctionnant aux énergies alternatives comme les piles à hydrogène ou le gaz naturel comprimé existent déjà. Le constructeur n’a pas donné de détails sur les coûts ou le lieu de fabrication. Il vise fin 2019 pour démarrer la production, même si Elon Musk n’est pas réputé pour tenir les délais. Le rythme de fabrication de la Model 3 est notamment très en retard, avec des pic de production de 500 à 1 000 exemplaires par semaine sur certaines lignes de fabrication alors que l’objectif était de 5 000.
Tesla a par ailleurs dévoilé un prototype de voiture de sport Roadster, qui sera la « première voiture (de fabrication industrielle) à passer sous deux secondes pour monter à 100 km/h ». Des nouveaux produits pour le groupe qui doit encore lancer la fabrication de ses toits solaires à la fin de cette année, accélérer la production de ses trois modèles de voitures (S, X, 3), et surtout devenir enfin rentable.
Le Quotidien/AFP