Philippe Verdier, M. Météo à France 2 qui est au centre d’une polémique après la publication d’un livre controversé sur le climat, a été convoqué à un entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.
« M. Verdier a dit dans la presse qu’il avait été convoqué à un entretien préalable qui pouvait conduire jusqu’à un licenciement. Je confirme ce point, pour le reste, je n’ai rien d’autre à déclarer », a répondu Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, aux parlementaires qui l’interrogeaient lors de son audition devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale.
Philippe Verdier est au centre d’une polémique après la publication d’un livre relativisant le réchauffement climatique et mettant notamment en cause la probité du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec).
Alors que le présentateur n’est pas apparu à l’antenne depuis le 12 octobre, la direction du groupe audiovisuel public avait refusé de commenter l’affaire jusqu’à présent. Philippe Verdier n’avait pas non plus souhaité faire de commentaire. « Bonjour et merci pour vos innombrables soutiens. Cette pétition peut sauver mon job », a-t-il en revanche écrit sur son compte Twitter mercredi en renvoyant vers une pétition de soutien sur internet qui avait déjà recueilli près de 10 000 signatures.
Bonjour et merci pour vos innombrables soutiens. Cette pétition peut sauver mon job. SVP RT https://t.co/qFFapqGPS1 pic.twitter.com/2Lf7olD15x
— phverdier (@philippeverdier) 28 Octobre 2015
De son côté, Eric Vial, délégué central FO de France Télévisions – syndicat qui soutient le présentateur -, a déclaré que Philippe Verdier « a été reçu jeudi dernier par une seule personne, la DRH du siège. Nous avons été choqués que personne d’autre, aucun journaliste ou membre de la direction de l’info, ne soit présent ». « Il y a eu 2h30 de débat. On a expliqué à Philippe Verdier qu’il n’était pas dans la ligne éditoriale de la météo. Je ne savais pas qu’il y avait une ligne éditoriale à la météo », a ironisé le syndicaliste.
Philippe Verdier laisse désormais « la responsabilité à la présidente de France Télévisions de choisir la sanction », a poursuivi Eric Vial, précisant qu’il n’y avait « pas de délai » prévu pour qu’elle se prononce. « Si la sanction est disproportionnée, on mettra tout en œuvre pour défendre Philippe Verdier », a prévenu le responsable syndical.
AFP/A.P