La commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström a affirmé lundi que l’Union européenne n’avait « pas peur » des menaces protectionnistes de Donald Trump sur l’acier, l’aluminium ou les automobiles et qu’elle « se défendra contre les intimidateurs ».
« Nous avons vu récemment comment (le protectionnisme) est utilisé comme une arme pour nous menacer et nous intimider. Mais nous n’avons pas peur et nous nous défendrons contre les intimidateurs », a-t-elle affirmé lors d’un discours à Bruxelles sur le commerce durable.
Malgré les mises en garde des partenaires commerciaux des États-Unis, le président américain Donald Trump a formalisé jeudi sa décision d’imposer des taxes à l’importation de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium. Elles doivent entrer en vigueur d’ici une dizaine de jours.
Le président américain a ensuite exigé samedi de l’Union européenne « l’abandon » des barrières douanières et règlementaires sur les produits américains, pour être exemptée de ces taxes, sans quoi il a également menacé de taxer leurs voitures. Les Européens ont été surpris par ces déclarations. Ils attendent encore des explications lors de discussions prévues cette semaine, mais ont déjà préparé des contre-mesures. La plus immédiate, applicable en trois mois, consisterait à taxer lourdement, en guise de rétorsion, certains produits américains emblématiques, comme les jeans, les motos de grosse cylindrée ou le beurre de cacahuète, dont Bruxelles a établi une liste.
Cecilia Malmström a par ailleurs affirmé lundi qu’elle comptait s’appuyer sur les pays avec lesquels l’UE a déjà conclu ou négocié un accord de libre-échange comme le Canada, le Japon, le Mexique ou les pays du Mercosur pour faire face aux menaces protectionnistes et « défendre un commerce ouvert, qui bénéficie à tous ».
Le Quotidien/AFP