Laurent Jans se rendra ce mardi après-midi à Bruxelles en compagnie de l’avocat de Waasland-Beveren afin de faire appel des deux matches de suspension dont il a écopé lundi.
Le parquet de l’Union belge a en effet considéré que la semelle que le défenseur luxembourgeois a laissé traîner sur la cheville de l’attaquant Leandro Trossard, samedi face à Louvain (2-2), méritait une telle sanction.
Aucun rouge sur ses 150 derniers matches
Beveren et son joueur n’ont pas hésité très longtemps avant de prendre la décision de faire appel. Dans le rapport de l’arbitre, M. Gumienny, il est mentionné le caractère «volontaire» du geste de Jans. C’est ce point qui gêne le joueur, qui, dans sa plaidoirie, évoquera aussi le fait que sur les 150 derniers matches disputés avec le Fola, la sélection nationale et Waasland-Beveren, il n’a jamais reçu de carton rouge, ni de jaunes-rouge d’ailleurs.
Il n’a donc rien du récidiviste à la réputation du briseur de jambes. Aussi, il évoquera le fait qu’en ayant été expulsé dès la 9e minute, il a déjà quelque part manqué un match. Alors deux de plus pour une faute où la victime s’est relevée dans un état suffisamment satisfaisant pour marquer le but du 2-1…
Si Beveren a décidé de faire appel, ce n’est pas que par principe. Cela est aussi une nécessité sportive. À cinq journées du terme de la saison régulière, il n’y a que six points d’écart entre le 9e (Saint-Trond, 29 pts) et le 16e et dernier (Westerlo, 23 pts). Au beau milieu de cet enfer, Waasland-Beveren (13e, 26 pts), qui n’a pris que deux points sur les 15 derniers en jeu, s’apprête à affronter Genk (5e), Anderlecht (3e) et Charleroi (6e). Se passer des services du joueur le plus utilisé depuis le début de la saison serait un vrai petit drame pour Waasland-Beveren.
Matthieu Pécot