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Stefano Bensi (Fola) blessé : « Parfois, j’ai envie de lâcher… »


Le n°27 du Fola était présent pour encourager ses équipiers lundi face à Mondorf. (Photo archives Julien Garroy)

L’international du Fola devait se faire opérer ce mercredi pour soigner une pubalgie et une hernie inguinale. «Je n’arrivais plus à me lever et à marcher», nous a expliqué mardi Stefano Bensi.

Éloigné des terrains depuis déjà un mois et le match retour d’Europa League face à Aberdeen, l’élément offensif du Fola devra encore patienter entre six et huit semaines avant de pouvoir retrouver les pelouses de BGL Ligue. Mais il a bon espoir de revenir au moins aussi fort qu’avant.

La première question s’impose d’elle-même : comment allez-vous ?

Stefano Bensi : Je vous avoue que c’est dur mentalement. Physiquement, je suis blessé évidemment, mais dans la tête, cela commence à être très lourd…

C’est la quantième fois que vous êtes écarté des pelouses sur blessure ?

Je ne les compte pas… Quand je me sens vraiment bien, que tout roule sur le terrain, quelque chose me tombe dessus… Parfois, il m’arrive d’avoir envie de lâcher…

Vous voulez dire d’arrêter le football ?

Je n’arrêterai jamais. Je vis complètement pour ce sport. Non, je me dis plutôt que je devrais en faire moins. Parvenir à prendre certaines choses un peu par-dessus la jambe. Mais je n’y arrive pas, ce n’est pas dans mes habitudes.

Votre blessure date du match retour en Europa League face à Aberdeen…

Je ressentais déjà de petites douleurs avant ce rendez-vous. Cependant, lors de la deuxième rencontre face aux Écossais, j’ai commencé à avoir vraiment mal. Je n’arrivais pas à pousser un sprint en étant à 100%. Cela tirait au niveau des adducteurs et du pubis.

Le verdict est ensuite tombé : pubalgie et hernie inguinale. Vous vous faites donc opérer ?

Je n’avais pas remarqué cette hernie inguinale, c’est le docteur qui m’en a parlé. Et il se peut, comme je comprends les choses, que la pubalgie en découle. Une faiblesse à un endroit provoque toujours des tensions et des inflammations ailleurs… D’après ce qu’on m’a dit, je devrai observer trois semaines de repos complet après l’opération et il faut compter entre six et huit semaines pour pouvoir rejouer.

L’opération était obligatoire ?

Après la rencontre face à Aberdeen, à la mi-juillet, je me suis arrêté deux à trois semaines. Puis, j’ai repris progressivement la course et ensuite une légère préparation avec ballon. Cela n’allait pas mal. Du coup, le lundi de la semaine dernière, le médecin m’a dit de m’entraîner normalement avec le groupe le mercredi. C’est ce que j’ai fait et une nouvelle fois, cela ne s’est pas mal passé. Je n’ai en tout cas ressenti aucune grosse douleur. Mais le lendemain, impossible de me lever ou de marcher. J’ai appelé le chirurgien qui m’a reçu vendredi. Il avait déjà fixé un rendez-vous avec les anesthésistes…

Ici, je vais être écarté des terrains six à huit semaines, mais le taux de réussite de cette opération est vraiment très important. Alors que si j’avais juste pris du repos, ce qui est une solution avec une pubalgie, j’aurais peut-être attendu des mois sans certitude de guérison. Donc, l’opération était la meilleure solution. J’ai toute confiance dans le chirurgien et l’équipe de kinés qui vont s’occuper de moi. Ils vont m’aider à revenir au moins aussi fort.

Vous étiez présent au match du Fola face à Mondorf lundi. Qu’avez-vous pensé de la prestation de vos équipiers ?

Je suis content qu’ils l’aient emporté, c’est le plus important. Même si ce fut dans la douleur. Cela montre la force de ce groupe. Mondorf possède un bloc qui travaille et coulisse bien. Dans ce genre de match, il faut essayer de trouver le plus rapidement possible l’ouverture, puis de faire le break pour être tranquille. On n’est pas parvenus à réussir à prendre deux buts d’avance, mais on a su se montrer costauds derrière.

Voir son équipe jouer sans pouvoir être sur la pelouse, cela doit vous faire mal…

Oui. C’est très frustrant. On n’a aucune influence… Mais je le répète, le plus important, c’est que nous ayons remporté nos deux premiers matches.

Entretien avec Julien Carette