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Sélection nationale : la « cool attitude » de Christopher Martins dérange


La prestation du Lyonnais ce mardi soir sera suivie au millimètre, notamment par tous ceux qui considèrent qu'il n'a rien à faire en défense centrale. (photo Editpress/Jeff Lahr)

Face aux Bleus, les prises de risque inconsidérées du Lyonnais ont-elles commencé à le disqualifier pour un poste de défenseur axial, quoi qu’en dise Holtz ?

Ce mardi soir, à Hesperange, Christopher Martins a rendez-vous avec ses origines. On ne va pas dire qu’il s’en fout, ce n’est pas le cas. Mais il a clairement dit, en début de semaine passée, que l’aspect émotionnel était «presque plus important pour sa famille que pour lui». Par contre, sa prestation sera suivie au millimètre, notamment par tous ceux qui considèrent qu’il n’a rien à faire en défense centrale, que ce n’est ni sa place naturelle ni celle où il rend le plus service à la sélection. Et contre les Bleus, samedi, ses nombreuses pertes de balle au fil de prises de risque dingues, les ont encore plus convaincus qu’il devait monter d’un cran et vite, que ce soit dans l’axe ou sur le côté.

Lundi, en début de séance, Holtz l’a pris à part cinq bonnes minutes, lui faisant le coup du speech intense à coups d’index pointés sur les tempes, le geste qu’on fait en général pour inviter quelqu’un à réfléchir. Et ça se comprend puisque une heure plus tôt, en conférence de presse, le sélectionneur avait été tout aussi tranchant : «Oui, je demande un jeu de possession, mais il faut être intelligent et s’il veut jouer un jour à haut niveau, il ne peut pas le faire comme samedi. Il est très fort dans les interceptions, mais une fois qu’il a passé le premier dribble, il doit trouver une solution, et surtout ne pas se lancer dans un deuxième ou un troisième dribble. Tactiquement, c’est trop dangereux. O. K., c’est sa façon d’être : cool. Mais dans un match comme ça, il faut être rigoureux. Ce genre de prestation, c’est une fois, pas deux.»

Reconditionner le garçon sur la pelouse hesperangeoise semble indiquer que Holtz va le relancer au même poste. Ou plutôt au même poste, mais de l’autre côté de la charnière, Malget prenant la gauche et lui la droite. Cela non plus, n’est pas surprenant puisque dans la même conférence de presse, Holtz avait confirmé la tendance et sa vision : «Son meilleur poste reste dans la zone défensive.» Bon, le sélectionneur l’a redit : récupérateur, pour Martins, chez les Roud Léiwen, cela reste envisageable. Mais l’association Gerson-Philipps fonctionne souvent assez bien pour qu’on comprenne qu’il n’ait pas envie d’y toucher. Et puis il en est certain, les recadrages de dimanche et lundi vont porter leurs fruits : «Après la Lettonie (NDLR : septembre 2016) où il nous avait fait la même chose, on en avait parlé et il nous avait depuis quasiment fait un sans-faute. Il faut juste lui rappeler les choses de temps en temps.» Et si ça recommence ce soir ?

Julien Mollereau