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[Sélection luxembourgeoise] Gerson Rodrigues : « On se donne rendez-vous pour la France »


(photo Julien Garroy)

Gerson Rodrigues, révélation du début de saison avec le Fola, a été appelé par Luc Holtz pour le match amical de la sélection contre Charleroi, mercredi à Pétange (17h).

L’ailier du Fola a pris une nouvelle dimension depuis que Jeff Strasser s’est occupé de son cas. Prochaine étape : une rencontre internationale, la France si possible. Et celle d’après : le monde pro, «comme Laurent Jans».

Le Quotidien : Ça y est, vous êtes enfin en règle avec tous vos papiers et on va enfin vous voir avec les Roud Léiwen?

Gerson Rodrigues  : Ça fait longtemps que je l’attends, cette chance! Mais je savais que le travail allait payer. Je suis très content.

Vous avez 21  ans, ça n’aurait pas pu arriver plus tôt?

Les démarches, on s’est motivés pour les entamer parce qu’il fallait le faire et que c’était devenu quelque chose de très important…

… bref, Luc Holtz vous avait dit de vous dépêcher!

Le sélectionneur… Disons que quand tu veux un joueur, tu attends de lui qu’il se magne un peu. Il me l’a fait comprendre. Il m’a fait un peu bouger la tête quoi! Avant, il y avait différentes raisons pour lesquelles je ne le faisais pas. Et je ne veux pas en parler.

La seule volonté de Luc Holtz a donc réussi à vous convaincre?

J’étais aussi entouré des bonnes personnes et on s’est tous un peu bougés. Et puis il y a des gars qui m’ont parlé, au Fola. Il y a aussi le fait que j’étais très intéressé.

D’autres rêvent de jouer pour le pays de naissance de leurs parents. Le Portugal sait-il que vous existez?

Mais tout le monde a envie de jouer pour son pays de naissance! Moi, oui, c’est le Portugal. Moi aussi je rêverais d’évoluer dans une sélection qui puisse disputer des phases finales de Mondial ou d’Euro. C’est plus cool, forcément, mais c’est justement cela dont je ne veux pas parler. Moi, le Luxembourg, c’est toute ma jeunesse. Je ne m’attendais pas à ce que les choses aillent si vite, mais je me dis que les Roud Léiwen, c’est une belle vitrine.

Vous avez franchi le cap entre le RFCU et le Fola avec une facilité déconcertante. Vous vous attendez à quoi en vous frottant au niveau international?

J’espère qu’on me fait venir pour ma rage, pour ma faim de ballon. C’est dur pour moi de dire si ça va se passer facilement pour moi parce que depuis que je suis passé du RFCU au Fola, justement, je ne sais plus. Ça va tellement vite… Je me dis que je pourrais très bien réussir à être sur le terrain contre la France, que mon travail me permettra d’y être. Parce que dans les mois à venir, c’est la première date qui est cochée sur mon programme. J’ai tellement de moi à donner, à offrir…

Et ce que vous voulez donner…

C’est ma rage!

Tout cela commence quand même sérieusement à ressembler à une success story.

Mais on doute toujours de moi! Chaque passe que je fais, chaque contrôle que je fais, c’est pour donner aux gens une raison en moins de douter de moi. Avant, je m’en foutais de ce que les gens disaient. Plus maintenant.

Mais il semble y en avoir de plus en plus qui croient en vous, non?

En fait, si maintenant c’est le moment, effectivement, c’est parce que désormais, il y a des gens derrière moi. Le coach (NDLR  : Jeff Strasser) m’aide beaucoup, me parle beaucoup. Au début par exemple, j’avais souvent des retards aux entraînements, mais tout ça est derrière moi.

C’est Luc Holtz qu’il faut séduire maintenant.

Tous les coaches sont différents, mais ces deux-là sont pareils. Il ont la même vision du foot, ce sont des gagnants. Ce sera la même gnaque à mettre sur le terrain. Même si c’est une autre façon de jouer… Moi, en sélection, je veux montrer que c’est possible de jouer encore plus de l’avant.

Vous parliez de la France tout à l’heure. Qui est-ce qui vous excite dans le football international actuel?

Chez les Bleus, Pogba et Griezmann me font rêver quand je vois ce qu’ils arrivent à faire sur un terrain. Sinon, je me rends compte que Laurent Jans a énormément travaillé lui aussi. Il s’est accroché et il en a été récompensé. Oui, Jans, il a fait son taf.

On vous connaît déjà, à l’étranger?

Oui, il y a déjà des pistes. Beaucoup de clubs. Mais je ne peux pas en parler. Il y a quelqu’un qui m’aide à faire mes trucs, pas un agent.

Dans quel état d’esprit allez-vous vous rendre à la convocation de ce soir au CFN de Mondercange?

(Il rit) Avec le ou les coéquipiers qui seront disponibles pour me conduire parce que je n’ai toujours pas le permis. Je suis en train de le passer. Pour ça, par contre, j’ai un peu traîné. Mais même si personne du Fola ne peut m’y conduire, ne vous inquiétez pas, je trouverai un moyen de m’y rendre! Et on se donne rendez-vous pour la France O.  K.? C’est déjà noté dans mon programme!

Julien Mollereau

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