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Sauvetage de 15 migrants enfermés dans un camion frigorifique


illustration AFP

Quinze migrants ont été découverts vivants mardi matin dans un camion frigorifique sur une aire d’autoroute de l’A1 dans l’Oise, miraculeusement sauvés alors qu’ils étaient tous en état d’hypothermie.

Mardi, vers 9h, les pompiers du centre de traitement de l’alerte de l’Oise reçoivent « un appel étrange et à peine audible d’un homme s’exprimant en anglais en train d’étouffer qui ne peut pas préciser le lieu où il se trouve », ont-ils indiqué. Le téléphone utilisé contient une puce étrangère « rendant impossible sa géolocalisation ». L’opérateur du centre de secours qui reçoit l’appel réalise que la personne n’est pas seule, car il en entend d’autres geindre.

Après plusieurs échanges téléphoniques avec le mystérieux interlocuteur, les pompiers comprennent que les personnes sont bloquées dans un camion, vraisemblablement quelque part sur l’autoroute A1, reliant Lille à Paris. Les secours convergent finalement vers l’aire d’autoroute de Ressons-sur-Matz, où se trouve une importante zone de stationnement, et repèrent un camion frigorifique qui pourrait être le bon.

« Là, vers 10h30, ils tapent sur le camion et se rendent compte qu’il y a bien des gens à l’intérieur », poursuit cette source. Les pompiers ne parviennent pas à défoncer la porte et doivent faire appel à un véhicule de secours routier pour l’ouvrir. « A l’intérieur, ils découvrent quinze migrants au milieu de palettes d’oranges, qui n’avaient plus d’air et qui étaient tous en état d’hypothermie », indique cette source au sein des pompiers de l’Oise.

Un poste médical avancé est installé directement sur place pour secourir les survivants, tous des hommes âgés entre 25 et 45 ans, à la nationalité non connue. Une personne en état d’hypothermie et d’hypoglycémie a été traitée par le Samu de Creil, huit autres en hypothermie ont été eux acheminées vers le centre hospitalier de Compiègne et les six derniers, moins touchés, ont été transportés vers le centre hospitalier de Noyon.

Le chauffeur qui s’était momentanément absenté a affirmé qu’il ignorait la nature de son chargement. Il devait être entendu par les gendarmes.

AFP