L’ancien président Nicolas Sarkozy a réclamé samedi des «inflexions majeures» en matière de sécurité, au lendemain des attentats extrêmement meurtriers de Paris, affirmant que «la guerre que nous devons livrer» devait être «totale».
Le chef de l’opposition a expliqué s’être entretenu samedi matin avec le président François Hollande, qu’il doit rencontrer dimanche matin.
«Les terroristes ont engagé la guerre à la France. Notre pays ne doit pas céder, ne doit pas reculer», a affirmé M. Sarkozy, dans «une déclaration solennelle» prononcée au siège de son parti (Paris XVe).
«Partout en France, nous reviennent des messages qui montrent à quel point notre peuple est déterminé à vaincre la barbarie jihadiste. La guerre que nous devons livrer doit être totale, notre devoir est de prendre en compte l’extrême gravité de la situation et d’en tirer toutes les conséquences en termes d’action», a-t-il ajouté.
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Selon lui, «rien ne peut être comme avant. Le terrorisme a fait trop de victimes. Nous devons comprendre les raisons qui expliquent que de telles attaques soient possibles et en tirer immédiatement les conséquences. Notre politique extérieure doit intégrer le fait que nous sommes en guerre. Notre politique de sécurité intérieure également».
«Nous avons besoin d’inflexions majeures pour que la sécurité des Français soit pleinement assurée», a insisté l’ex-chef de l’État.
«Au-delà du nécessaire état d’urgence, et des contrôles aux frontières, nous soutiendrons toutes les décisions qui iront dans le sens d’un renforcement drastique des mesures de sécurité qui permettront de protéger la vie de nos compatriotes.»
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«Notre nation doit être soudée. La France est grande de ses valeurs, de son identité et de son peuple. Notre histoire est chargée d’épreuves. Nous avons toujours su les surmonter. Nous surmonterons celles-ci avec sang-froid, détermination et avec force», a-t-il également déclaré.
M. Sarkozy a rendu hommage au «courage» des forces de sécurité et des secours, ainsi qu’aux victimes, à celles qui ont succombé et aux blessés qui ont vécu des «scènes abominables» et souffrent de «traumatismes psychologiques».
AFP/M.R.