Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, s’est montré mardi soir à TF1 favorable à l’interdiction du voile islamique à l’université et « opposé aux repas de substitution » dans les cantines scolaires, au nom de la « laïcité ».
« Je vais même plus loin : dans les cantines d’écoles publiques, je suis opposé à ce qu’on appelle les repas de substitution ». (Photo : DR)
« La République a une identité. La France est une République, pas seulement une démocratie. Dans une démocratie, chacun fait ce qu’il veut tant que cela ne fait pas de mal aux autres. Dans une République, on est plus exigeant. La République, c’est la laïcité », a affirmé l’ex-chef de l’Etat. « Je ne vois pas la cohérence d’un système où on interdirait le voile à l’école, au collège, au lycée et où on l’autoriserait à l’université », a-t-il ajouté, faisant allusion à la loi de 2004 d’interdiction de signes religieux ostentatoires dans les établissements d’enseignement publics.
« Je vais même plus loin : dans les cantines d’écoles publiques, je suis opposé à ce qu’on appelle les repas de substitution où, en fonction de l’origine des enfants, de la religion des parents, on choisit des repas différents », a-t-il également affirmé. Interrogé sur la décision du maire UMP de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, de supprimer le menu de substitution dans les cantines scolaires, au nom du « principe de laïcité », M. Sarkozy a dit qu’il soutenait cette mesure.
« Si vous voulez que vos enfants aient des habitudes alimentaires confessionnelles, vous allez dans l’enseignement privé confessionnel », a-t-il affirmé. « Si la République ne fait pas accepter de règles, il n’y a plus de République », a-t-il dit. Eric Ciotti, député et président UMP du Conseil général des Alpes-Maritimes, a déposé début février une proposition de loi pour interdire le port de tout signe religieux dans les universités.
AFP