Accueil | Actualités | Sarkozy dit « des bêtises plus grosses que lui »

Sarkozy dit « des bêtises plus grosses que lui »


"Il est entraîné par cette idée d'être agressif, d'ouvrir une polémique", pointe le président du MoDem. (illustration AFP)

Le président du MoDem, François Bayrou, a jugé dimanche sur France 5 que Nicolas Sarkozy a une attitude « agressive », qui l’amène à « dire des bêtises plus grosses que lui ».

« Contrairement aux apparences, ce n’est évidemment pas moi qui suis visé. Celui qui est visé, c’est Alain Juppé, comme il n’arrive pas à accrocher Alain Juppé par quelque angle que ce soit, alors il cherche à trouver un allié », estime l’ancien candidat à la présidentielle, en référence à des propos tenus samedi par Nicolas Sarkozy lors du Conseil national du parti Les Républicains. « Cette attitude agressive l’amène à dire des bêtises plus grosses que lui », tance François Bayrou.

Nicolas Sarkozy a expliqué samedi qu’il pensait que François Bayrou votait « à gauche » et ce, bien avant 2012. « Il est entraîné par cette idée d’être agressif, d’ouvrir une polémique », a encore commenté le président du MoDem et maire de Pau (Pyrénées-Atlantiques). « En 2002, il n’y avait pas de candidat de gauche au second tour et il aurait été surprenant que je votasse à gauche au deuxième tour en 2002, parce que j’étais moi-même candidat au premier tour. Et je vous assure que je n’ai pas eu d’hésitation », a -t-il ironisé. « J’ai voté pour le candidat de gauche à l’élection présidentielle de 2012, et c’est la seule fois de ma vie que je l’ai fait. J’ai voté blanc en 2007 et j’ai voté pour Jacques Chirac en 2002. »

Par ailleurs, a-t-il mis en garde, « si j’étais Nicolas Sarkozy, je réfléchirais au fait qu’il y a beaucoup de Français qui sont très contents qu’Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et moi nous nous entendions, sans égoïsme ».

Jean-Pierre Raffarin a annoncé dimanche son soutien à Alain Juppé pour la primaire de l’automne 2016. Depuis septembre 2014, François Bayrou a indiqué qu’il était prêt à aider à Alain Juppé dans son entreprise présidentielle.