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Sans Ronaldo, un Luxembourg-Portugal « d’occase » ?


Sans CR7, la Seleçao risque de moins fasciner le public luxembourgeois. (illustration AFP)

Sans CR7, le Portugal a l’air de moins fasciner son public luxembourgeois. Et les stats montrent qu’il redeviendrait presque quelconque. Alors, on attend quoi ?

Les Portugais du pays ne sont pas dupes et ils le font savoir : ils ont été nombreux à tenter de revendre leurs tickets pour la rencontre de ce mardi soir lorsqu’ils ont appris que leur sacré bon dieu ferait l’impasse pour préparer le clasico avec le Real Madrid.

C’est son droit, au père Cristiano, de choisir ses matches (même si son entraîneur a annoncé que c’était «sa» décision) mais c’est aussi le leur, aux supporters, de considérer que la Seleçao sans CR7 n’est plus vraiment la Seleçao.

Ils gagnent moins de 40% de leurs matches…

Cela s’est d’ailleurs vu dans la fréquentation des séances d’entraînement lusitaniennes depuis qu’ils ont posé le pied au Findel. Une soixantaine de fidèles à Hesperange dimanche, à peine une trentaine de jeunes à moitié convaincus de l’intérêt de s’être déplacés jusqu’au stade Josy-Barthel, hier… On était à des années-lumière des scènes d’hystérie suscitées par le match officiel de septembre 2012.

Cristiano Ronaldo absent, au moins ne parlera-t-on que de football. Mais le serpent pourrait se mordre la queue et on pourrait en revenir au point de départ et à cette absence de CR7 : sans lui, le Portugal végète à moins de 40% de victoires sur les cinq dernières années et la défaite à Krasnodar contre la Russie (1-0), samedi après-midi, s’est encore chargée de rappeler qu’il y avait un Portugal avec LUI et un Portugal sans LUI.

Personne n’imagine encore le Grand-Duché capable de faire reluire un peu plus cette statistique inquiétante, mais depuis la victoire contre la Grèce (1-0), au moins, il y a un doute. Parce qu’elle était archiméritée et qu’elle a mis en lumière des joueurs qui ont visiblement grandi en tant que joueurs et aussi en tant qu’hommes. Et qu’il va désormais falloir passer par ce genre de rencontres face à des monstres européens pour arriver à définir le nouveau potentiel de ces étonnants Roud Léiwen.

C’est que le Luxembourg, lui, a des certitudes. Si le Portugal prépare l’Euro en fouillant chez ses seconds couteaux pour savoir qui mérite de compléter le groupe en France à l’été prochain, Luc Holtz, lui, prépare déjà les éliminatoires du Mondial-2018, et une campagne où ses gars se frotteront notamment à la Suède, aux Pays-Bas et à la France. Autant dire que la venue de la Seleçao constitue une superbe opportunité de placer le curseur encore un peu plus haut. Histoire de se dire qu’il y aura peut-être mieux à faire que de la figuration dans ce groupe imbuvable.

Pour ça, il faudra frapper un très grand coup contre la colonie française (Lopes, Guerreiro et Bernardo Silva) et un entrejeu potentiellement entièrement portista (Neves, Danilo, André André). Mais contre ce Portugal «d’occase»…

Julien Mollereau