Accueil | Actualités | Salons de massage : un réseau de prostitution démantelé

Salons de massage : un réseau de prostitution démantelé


illustration AFP

Un réseau de prostitution chinoise sévissant dans cinq salons de massage dans Paris et dans le Val-de-Marne a été démantelé par la police, qui a arrêté douze personnes.

Sept femmes, âgées d’une quarantaine à une cinquantaine d’années, et un homme ont été mis en examen samedi, notamment pour proxénétisme aggravé, travail dissimulé et emploi d’étrangers sans titre de travail, a précisé une source judiciaire. Parmi les femmes, quatre ont été placées en détention provisoire, tandis que les autres mis en examen ont été placés sous contrôle judiciaire, a précisé la source.

« Ces femmes ont toutes été d’anciennes masseuses qui, une fois après avoir mis de côté un petit pécule, se sont mises à leur compte et sont devenues proxénètes », avance le commissaire divisionnaire Patrick Yvars, chef du 3e District de police judiciaire (3e DPJ), en charge de l’enquête.

Des milliers d’euros par jour

Les investigations débutent en mars autour d’un salon de massage situé dans le XIVe arrondissement de Paris. « Les surveillances permettent d’établir qu’une douzaine de clients masculins fréquentent chaque jour l’établissement, pouvant laisser penser que des prestations sexuelles sont proposées », explique le commissaire Yvars.

Après une enquête préliminaire, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire samedi. Co-saisi de l’enquête, le Groupe d’intervention régional de Paris (GIR) dénombre cinq salons, quatre à Paris et un à Saint-Maur (Val-de-Marne), qui ont en commun plusieurs co-gérantes.

Selon les estimations des enquêteurs, ces cinq salons de prostitution, visités par une douzaine de clients chaque jour, généraient plusieurs milliers d’euros quotidiennement.

Mardi, douze personnes ont été interpellées en flagrant délit – neuf femmes et trois hommes – dans les cinq salons de massage et en Seine-Saint-Denis.

Douze masseuses, âgées d’une vingtaine à une trentaine d’années, en situation précaire ou irrégulière, ont été entendues par les enquêteurs. Elles ont expliqué qu’elles pratiquaient, en plus des massages de relaxation, des prestations sexuelles facturées entre 30 et 100 euros. Des déclarations confirmées par les clients de ces salons interrogés par les policiers.

Les perquisitions menées aux domiciles des suspects ont permis la saisie de 30 000 euros, et près de 54 000 euros ont été immobilisés sur leurs comptes bancaires.

De son côté, l’Ursaff a chiffré le préjudice à 225 000 euros. Ces cinq salons vont faire l’objet d’une demande de fermeture administrative par le préfet de police de Paris et le préfet du Val-de-Marne.

AFP/A.P