Quelque 20 000 policiers, gendarmes ou pompiers sont mobilisés pour assurer la sécurité du Tour de France, cette fois sur fond de risque terroriste accru.
« Au delà des problématiques de sécurité routière et d’ordre public, le risque terroriste n’est évidemment pas à écarter. Il doit même inciter, dans le contexte actuel, à la plus grande prudence », a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur Pierre-Henry Brandet.
« Les services de renseignement sont mobilisés afin de détecter en amont toute velléité potentielle de passage à l’acte. L’ensemble des fonctionnaires mobilisés par la place Beauvau est donc parfaitement sensibiliss à cette menace, que ce soit le long du parcours, mais également sur les zones de départ et d’arrivée des étapes. La vigilance sera accrue sur le parcours pour identifier les comportements qui pourraient paraître anormaux », ajoute le porte-parole, face à la « menace terroriste très élevée ». « Il en sera également ainsi aux départs et aux arrivées des étapes, où les contrôles d’accès seront particulièrement renforcés », pointe encore Pierre-Henry Brandet.
Pour autant, selon des sources internes, Beauvau n’a pas augmenté le nombre de fonctionnaires pour cette manifestation sportive de très grande ampleur, la « troisième au monde après les jeux Olympiques et la Coupe de monde de football », assure l’Intérieur, à qui incombe sa sécurité « en lien permanent » avec les organisateurs.
Ceux que les coureurs du peloton surnomment parfois leurs « anges-gardiens » ne seront pas loin de 20 000 : 40 motocyclistes de la Garde républicaine, 12 000 gendarmes « sur le jalonnement », douze policiers au cœur de la caravane et plus de 8 000 autres, CRS ou gardiens de la paix, dans leurs secteurs situés en zone urbaine où est moins présente la gendarmerie.
Le Tour de France, qui attire selon l’Intérieur douze millions de spectateurs, reste une « préoccupation majeure des pouvoirs publics ». Et une « vieille habitude, risque d’attentat ou pas », selon un habitué du Tour à moto. « Mais c’est sûr qu’on va serrer les fesses et bien observer les curieux plus curieux que d’autres surtout à l’arrivée » des étapes.
Le Quotidien/AFP