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Retraités, jeunes, salariés… Tous dans la rue contre la politique de Macron


Cette date du 9 octobre avait préalablement été choisie par des organisations de retraités pour protester contre la revalorisation de leurs pensions, jugée trop faible. (photo AFP)

« On se plaint pas, on se révolte ! » : plusieurs dizaines de milliers de lycéens, étudiants, salariés, fonctionnaires et retraités ont manifesté mardi partout en France, pour la première fois depuis la rentrée, pour réclamer à Emmanuel Macron une politique « moins libérale ».

A Paris, le défilé s’est ébranlé dans l’après-midi, avec côte à côte Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, et Pascal Pavageau, son homologue de FO. Parmi les revendications portées par les syndicats, « les questions de salaires », a déclaré le leader CGT, dénonçant le « tour de passe-passe » du gouvernement « avec l’idée qu’en baissant les cotisations sociales ce serait bon pour le pouvoir d’achat : c’est un leurre ». Son homologue de FO a demandé, lui, à l’exécutif de retrouver « le chemin du dialogue et surtout de maintenir le modèle social ».

Comme à l’accoutumée depuis 2016, un cortège de tête s’était constitué, avec un mélange assez divers (jeunes, lycéens, quinquas déguisés en gaulois réfractaires, jeunes syndiqués…). Il y avait aussi plusieurs dizaines d’autonomes, de noir vêtus et casques sur la tête, dont certains criaient des slogans anticapitalistes ou « cassez-vous, bande de Benalla ! » Des projectiles ont été jetés contre les CRS, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes.

« Un échauffement »

Près d’une centaine de manifestations étaient organisées partout en France, rassemblant à chaque fois des milliers de personnes. Cette date du 9 octobre avait préalablement été choisie par des organisations de retraités pour protester contre la revalorisation de leurs pensions, jugée trop faible, une mesure qui touchera des personnes déjà mises à contribution l’année dernière avec l’augmentation de la CSG. Ce qui explique la forte présence de retraités dans les cortèges. « Retraités en marche contre Macron », « Austérité, chômage, précarité, ça suffit ! », pouvait-on lire sur les pancartes.

Les jeunes battaient aussi le pavé pour protester contre le fait que des lycéens « soient laissés sur le banc de touche à cause de la sélection Parcoursup », se retrouvant « sans solution d’inscription ». « C’est la première manif’ de l’année, c’est un échauffement », espère Romain, 20 ans, étudiant en lettres à Nantes, pour qui « les gens expriment un ras-le-bol face aux interventions d’un président qui les méprise ».

Les fonctionnaires, eux, réclament notamment pour le dégel du point d’indice, qui sert de base au calcul des salaires, ou encore pour la défense des missions publiques. Contrairement aux fois précédentes, il n’y avait pas mardi de perturbations dans les transports en commun, à l’exception de Nice, où ils étaient à l’arrêt.

LQ/AFP