Le Front national réunit vendredi matin un bureau politique, sans Jean-Marie Le Pen hospitalisé, afin d’officialiser la candidature de plusieurs ténors frontistes aux régionales, dont celle de Marion Maréchal-Le Pen en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
A 10h30, Jean-Marie Le Pen n’était toujours pas arrivé au bureau politique FN, qui devait commencer à 10 heures. Il a été hospitalisé la veille pour un «petit problème cardiaque» «pas gravissime» et le sera toujours vendredi, a indiqué son entourage à l’AFP. Après le retrait du président d’honneur frontiste suite à une violente brouille familiale et la fin du tour de piste de Bruno Gollnisch, qui souhaitait mener la liste FN aux régionales de décembre en Paca mais qui a renoncé vendredi matin, c’est Marion Maréchal-Le Pen qui devrait sans surprise mener la liste FN dans cette région, fort du soutien d’une large majorité des frontistes dont celui de sa tante et présidente du parti, Marine Le Pen.
D’autres investitures de têtes de listes frontistes pourraient être décidées ce vendredi dans des régions où il n’y a guère de débat, comme en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (Florian Philippot), en Midi-Pyrénées-Languedoc Roussillon (Louis Aliot), en Normandie (Nicolas Bay). «Il n’y a pas vraiment de grand challenge» à ce bureau politique extraordinaire, a reconnu une source frontiste interrogée par l’AFP, même si «des volontés peuvent s’opposer car il y a peu de régions en jeu».
«Une bonne partie des investitures sera décidée ce vendredi. La deuxième devrait l’être lors du bureau politique du 4 mai», a indiqué un haut responsable frontiste. Marine Le Pen pourrait elle repousser encore une décision concernant sa candidature en région Nord-Pas de Calais-Picardie. «A priori, aucune discussion générale n’est prévue avant» l’ordre du jour concernant les régionales, avait-on indiqué.
Une autre instance frontiste, le bureau exécutif, composé de neuf membres dont Jean-Marie Le Pen, doit elle se réunir à la fin du mois (une source frontiste a donné la date du 27 avril) pour recevoir le co-fondateur du parti afin qu’il s’explique sur ses déclarations qui ont suscité une violente polémique avec sa fille Marine Le Pen et la plupart des cadres frontistes. Des sanctions pourraient être décidées.
AFP